J'ai toujours eu un contact distant avec Assassin's Creed, plus jeune je regardais mon vieux frère faire se pavaner cette canaille d'Ezio dans le 2e volet, Brotherhood et Révélations, puis j'ai eu envie de faire le 1er jeu, sans jamais avoir la foi d'enchaîner par la suite. C'est sur PS4 que j'ai décidé de me mettre sérieusement à une des sagas phare d'Ubisoft, notamment motivé par le principe d'épisodes à thèmes.
Ici on découvre Paris, en période de révolution, ça a de quoi être palpitant, plein d'éléments historiques et de retournements sur une période assez courte, donc on s'attend à un rythme soutenu, on commence à prendre la hype, mais... déception en voyant le héros, un (éternel ?) sosie de Desmond, ce qui enlève déjà la moitié de sa personnalité au protagoniste. L'histoire quant à elle, ne m'a clairement pas fait sourciller, alors que je ne suis pas vraiment exigeant niveau scénario. Probablement biaisé par les souvenirs de l'histoire de la trilogie d'Ezio qui m'avait vraiment touché à l'époque, mais c'est ainsi, ce cher Arno Dorian m'a laissé insensible.
D'autres choses m'ont chiffonné légèrement, comme le système de combat qui est, on va pas se mentir, vraiment trop trivial. Mais on est dans Assassin's Creed, pas dans un hack'n'slash donc en soi ça peut être acceptable. On se retrouve cependant un peu après le début du jeu introduit au système d'équipement et de stats, et on est simplement noyé sous le flot de possibilités, beaucoup d'armes sont inutiles car beaucoup trop faibles, et le "style de jeu" à choisir en fonction de son équipement est finalement trop fictif : il est inutile de jouer comme un tank en mission d'infiltration, ou même dans n'importe quelle mission, la différence de résistance sera en plus assez faible par rapport à un joueur qui aura décidé de porter un équipement mixte. Ces "rôles" auraient pu avoir un intérêt en multijoueur avec les missions coop, mais elles sont finalement entièrement réalisables seul, et ne sont que très anecdotiques, même si l'immersion dans différents moments clés du conflit révolutionnaire est plutôt sympathique et bien amenée.
Même si il y a des déceptions, c'est un bon nouveau contact avec la saga, j'ai passé de bons moments en tant qu'amateur de collectibles et de 18k de micro-missions à réaliser, ce qui peut s'avouer être pénible pour les joueurs qui, en plus de n'y trouver aucun intérêt, ne sont pas amateur de ce genre de bail redondant à en mourir. La collecte dans les jeux est quelque chose qui me plaît vraiment, par soucis de perfectionnisme, et probablement parce que voir des cases vides, des listes avec des éléments manquants ou des "17/18 coffres dans ce quartier" ça m'agace, tout simplement.
Pourquoi pas plus que 6 du coup ?
Même si j'ai passé un bon moment sur le jeu, quelques éléments m'ont dérangé (histoire peu intéressante, personnage sans âme) et m'ont finalement fait participer à un récit interactif sur l'histoire de la révolution française et à une collecte folklorique de cocardes et autres coffres, en passant par une visite de la Salpêtrière ou de la Bastille. Ce 6 peut être vu comme un premier pas dans mon retour vers la saga, car je sais pertinemment – du moins je l'espère – que d'autres épisodes sauront me satisfaire encore plus qu'Unity.