Si, chaque année, mes sélections contiennent douze jeux, ce n'est pas un hasard : la mythologie, c'est ma vie, et j'ai déjà beaucoup travaillé dessus. Le premier God of War m'avait rendu totalement fou grâce à son sens du rythme et de l'action. C'était un véritable déluge de baston sans temps mort. God of War II, malgré la présence des Moires, m'avait très légèrement déçu car le rythme était un peu moins maîtrisé et le titre avait tendance à faire dans la longueur, même si la recette était au final toujours aussi efficace. C'est donc quand même avec un peu d'appréhension que je me suis essayé à God of War III, craignant que la formule se soit au passage un peu érodée, et que ce troisième épisode ne soit qu'un "God of War HD".
Alors effectivement, on retrouve la bonne vieille recette qui te colle une baffe dès que tu commences le jeu, qui reprend exactement là où son prédécesseur s'était arrêté. Défier le Panthéon, oui, c'était un plaisir de tous les instants. Un rythme imparable sur une partition sans fausses notes : l'emphase de la mise en scène, la grandiloquence de l'action, l'esthétique de la violence, la beauté et la variété des environnements, la majesté des monstres, la théâtralité des affrontements... Autant de qualités que l'on trouvait déjà dans les épisodes précédents et que l'on retrouve ici, intactes, même si le jeu n'ose pas vraiment se renouveler. C'est peut-être là son seul défaut : un léger manque d'inventivité alors que la série souffle déjà ses cinq bougies. Mais comment renier un tel festival de folie furieuse ?