Ce qui à mes yeux est le plus choquant dans ce nouveau God of War c'est son manque d'ambition et surtout l'absence quasi totale de mise en scène.

On est certainement en face de l'épisode de la série le moins épique, et oui j'inclus aussi les jeux PSP.

La faute en parti à cette étrange volonté (comme pour l'opus de 2018) de simuler un plan séquence caméra à l'épaule durant l'intégralité du jeu.

Là où cela pouvais être intéressant en 2018 (même si il me semble que la saga Dead Space l'avais fait avant lui), ici toutes les limites de ce procédé nous sautent aux yeux.

Kratos prend systématiquement 25 à 50% de l'écran, ce qui va rendre les cinématiques de combats inintéressantes au possible et également extrêmement brouillonnes.

En témoigne le seul combat de boss digne d'un GOW, le combat contre Fenrir, qui devient immédiatement illisible lors des phases où l'on ne joue plus.

Cela peut d'un côté avoir son intérêt, comme dans le combat contre Heimdall, où le sujet de la confrontation est avant tout le conflit que ressent nôtre bon vieux Kratos, l'accent peut donc être mis sur les visages et leur expressions.

Malheureusement même si ce combat est plutôt sympathique, grâce avant tout à l'introduction d'une nouvelle arme, le manque de grandiose et tout ce que j'en retiendrais.

Je ne trouve cependant aucune excuse pour les 2 confrontation avec Thor, surtout pour la deuxième.

La palme revenant sûrement à l'affrontement contre Odin, qui a principalement lieu dans une grotte et qui s'apparente plus à une chamailleries de cours d'école qu'à un clash entre 4 divinités.

Et la limite de cette mise en scène ce ressent également dans les scènes plus émotionnelles et plus centrées sur les conflits moraux des personnages, elle devient alors grossière et sans intérêt.

Comme quand la caméra de façon pataude va zoomer sur un personnage, où quand toute la clique se retrouve chez Sindri, elle passe alors d'un perso à l'autre en fonction de qui prend la parole, on flirte réellement avec le sitcom, et le sitcom médiocre

Le pire étant la mort de Brok, don le ridicule est emplifié par la subtil disparition du décor dans une fumée brune dégueulasse et la présence d'un spot de lumière apparaissent comme par magie au dessus de Sindri.

En fait ce qui ressort de tout le jeu c'est le côté étrangement bâclé de l'ensemble, tout y est expédié

Et ce n'est pas le cas durant les 2 première heures, l'intro, avec Freyja, la mort du loup d'Atreus, ça transformation en ours et l'arrivée de Thor et Odin dans la cabounette de Kratos, tout y est extrêmement réussi.

Notamment quand on contraste avec l'arrivée de Baldur dans le précédent jeu, la différence d'approche est assez jubilatoire à regarder.

Et là on a le combat contre Thor...

Sympa hein, mais déjà on sent que quelque chose cloche, qu'il manque un truc, mais on ce dit que ça reste l'intro et que le Ragnarok arrive...

Mais durant les 30 prochaine heures le jeu ne décollera jamais, on aura juste un mini sursaut à Fenrir suivi d'une scène assez réussi entre Kratos et son fils (avec des dialogues faisant écho à GOW 2018) et c'est tout.

Parce que je pense qu'on ne peut pas faire plus pétard mouillé que la scène du Ragnarok à la fin.

Un bon exemple, Surtur, personnage très important de la mythologie nordique, quand on arrive face à lui, l'arène est plutôt jolie recouverte de cendre et entouré d'épée, on ce dit "enfin un nouveau boss mythologique, peut être enfin un peu d'épique" et...

On combat 2 Anciens...

Des mobs d'y a 4 ans...

Mais ce n'est pas terminé, on se rend à la frontière entre 2 monde, l'arène y est cette fois magnifique, on comprend que Surtur n'est pas certain de ce qu'il fait, il va peut être perdre la raison et peut être allons nous devoir le combattre sous ça forme géante pour...

On combat 2 Valkyries...

Des boss d'y a 4 ans...

Est-ce que vous commencez à comprendre ce que je veux dire.

Tout les éléments mythologiques qui dans les anciens opus étaient exacerbées a outrance pour faire de ses jeux des hymnes à la démesure et au grandiose son ici en arrière plan.

Thor contre Jormungand, en arrière plan

Odin contre Fenrir, n'existe pas

Surtur détruisant Asgard, en arrière plan

Loki commandant des légions de Helheim, n'existe pas...

Et ne me dites pas que c'était impossible d'ajouter Jormungand au milieu du combat entre Kratos et Thor, ils l'avaient fait avec Baldur !

Loki ne pouvait pas chevaucher Fenrir avec Angrboda pour combattre Odin ?

Surtur ne pouvait pas détruire des éléments de la map au fur et à mesure qu'on avance dans Asgard ?

Vous me direz certainement que ce n'est plus le sujet de GOW, que Kratos essaye avant tout d'éviter les conflits, et c'est vrai, c'est d'ailleurs une évolution plaisante à suivre pour Kratos. Mais le contre arguments parfait pour ça c'est l'opus de 2018, les conflits arrivent malgré tout et ils se doivent d'être impressionnant dans cette saga, je rappelle que l'on parle de GOW !

Le combat final avec Baldur est 10 fois plus jouissif que la confrontation avec Odin, qui n'a aucunes surprises, aucunes saveurs, aucunes idées, et possèdent une conclusion d'une platitude absolue à coup de pirouette grotesque.

Enfin si il n'y avait que cela, la narration dans son ensemble est raté également, avec un rythme extrêmement pénible à suivre.

Des phases de plusieurs heures avec Atreus qui sont toutes d'un ennuie mortelle et surtout inintéressante à jouer.

Mention spéciale au yak qui m'a vraiment donné envie d'arrêter simplement le jeu.

Des choix narratifs étrange comme la résolution du conflit avec Freyja qui a lieu lors d'une discussion en arrière plan alors qu'on escalade trois rocher et qu'on résout des énigmes dérivées de l'ancien jeu.

Et qu'est ce qu'ils sont bavards, la vache, le jeu nous bombarde constamment de dialogue plus ou moins intéressant, sans doute pour combler la vacuité de certains passages.

Comme avec Atreus, on revient à lui, qui ce mets à parler tout seul où discute avec une épée qui parle...

Ce n'est pas l'élément magique qui m'agace, c'est cette impression de combler artificiellement du vide.

Malgré tout, les personnages principaux fonctionnent, notamment Mimir qui est très attachant et possède une très bonne dynamique avec à peu près tout le monde, surtout Kratos.

Thor et Odin sont appréciables, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il manque clairement de développement, surtout au vu de la conclusion de leur conflit qui me paraît encore une fois totalement expédié.

Je pourrais également parler de choses complètement absurde comme quand le jeu appuie de façon exagéré sur le sacrifice d'un personnage totalement inconnu quand on est sur le bateau volant, sacrifice qui n'en est pas réellement un d'ailleurs, vu qu'il n'est même pas mort...

Ou le comble de l'absurde avec la fin réelle du jeu ce trouvant être les funérailles du marchand...

Le marchand, sérieusement, qui trouve la mort de Brok touchante, à part tous les persos qui d'un coup traitent le sujet de manière ultra importante.

Ça n'aurait pas été plus judicieux de terminer sur la rencontre avec le vrai Tyr ?

Parce que là, le retrouver dans ça cellule d'Asgard ça n'a aucun impact et aucun intérêt, encore une fois c'est ridicule.

Retour rapide sur la mise en scène, avec le départ d'Atreus qui part pour son grand voyage et qui sort simplement du champ de vision derrière l'entrée de la grotte, je n'ai pas pu m'empêcher de pouffer.

Le jeu est parcourue comme ça, d'étranges et absurdes anomalies qui empêche le tout d'être pris au sérieux.

Reste le gameplay, qui possède la même force et les mêmes défauts qu'en 2018

Oui les combats fonctionnent et les enchaînements possible son parfois un vrai plaisir à exécuter.

Mais comme tout le reste ils restent gangrenés par de l'artificiel.

Le système de craft, le côté rpg, notre arbre de compétences...

Saluons l'interface surchargé et immonde au passage.

La difficulté artificielle et inintéressantes des Berserkers, à qui on donne un nombre de PV hallucinant.

Les 15 défis de Muspelheim, qui pour les 5 derniers te demande de refaire 2 défis à chaque fois, avec un total de 25 défis sans réel intérêt, mais qui gonfle artificiellement la durée de vie.

Les coffres et artefacts qui sont partout et qui constituent la majeure partie du secondaire du jeu .

Petite pensée pour la baleine à Svartalfheim qui fut une agréable petite surprise.

Mais voilà l'ensemble aussi faillible soit-il reste tout de même étrangement assez addictif.

Tout comme en 2018 encore une fois, il n'y a pas eu d'évolution.

Et c'est également pour ça que ce jeu m'a autant déçus, on avait réellement le sentiment il y a 4 ans de faire face à un prologue, à un prototype et ce Ragnarok devait en être l'aboutissement.

Et au final rien, c'est la même chose pour le gameplay, rien n'a été amélioré, on à juste rajouter une lance.

L'histoire même si réussi sur certains points comme la relation Atreus, Kratos n'a aucune surprise, aucun évènement marquant, c'est plat et convenu.

Ça ne prend aucun risques, ce n'est même plus réellement violent.

Le défouloir qu'était la saga GOW à laisser place au vide.

Et je dirais également que ça ce prends beaucoup trop au sérieux, ça nous raconte quelques choses de banale, sans talent de mise en scène mais ça à quand même le culot de se croire profond et bouleversent.

Et ça aurait pû l'être, on était pas loin de ça en 2018 et l'intro de ce jeu était sur de très bons rails.

Malheureusement le train c'est mis à dérailler bien vite.

Alors oui ça reste malgré tout un jeu appréciable, mais tout ses qualités proviennent de 2018, on est beaucoup plus proche d'un GOW 1.5 que d'un véritable second opus.

Et cette enfoncement assez médiocre dans les clichés du jeu narratifs moderne est pour moi la pire direction possible à prendre après le premier jeu.

God of War est désormais un produit calculer et aseptisé pour plaire au plus grand nombre, un fourre-tout vidéo-ludique sans réel intérêt.

CestNuuul
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le 2 déc. 2022

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CestNuuul

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