C'est marrant, Pierce Brosnan, il ressemble vachement à Daniel Craig dans ce jeu...
"Goldeneye" c'était le renouveau de James Bond. Un réalisateur qui maîtrise l'épique et l'intime, un acteur qu'on imaginait depuis toujours en espion au service secret de sa majesté, des méchants charismatiques, des scènes dantesques, des effets spéciaux léchés, bref un grand cru du faux agent secret.
"Goldeneye" c'était le FPS sur console qui marquait la naissance d'une maîtrise qu'on croyait réservé au PC. Une manette qu'on imaginait faite pour ce jeu sur la Nintendo 64, un multi exceptionnel et marrant, une aventure prenante suivant vraiment bien la trame du film sans en rajouter des tonnes, bref la naissance d'une légende des FPS sur console.
Activision, dans son respect pour tout ce qui est sacré pour les joueurs et dans une vision pas du tout mercantile du monde a décidé que cela était suffisant. Que les jeunes générations de joueurs, ceux qui pensent que James est blond et que la torture à coup de nœud de corde dans les boules c'est le summum du raffinement, ceux là même qu'on a gavé de DLC payant et multi abrutissant, on devait aussi remettre à leur niveau LE "Goldeneye".
Et forcément, bah, c'est pas terrible. C'est relativement laid, bourré de bug qu'on se dit qu'ils auraient pu en trouver d'autres mais que ça aurait vraiment fait trop, c'est tellement scripté que parfois on parvient à voir poper les ennemis si on se met dans le bon angle et qu'on avance suffisamment lentement et l'IA fait dans le double combo stupidité crasse / sniping au lance roquettes. Passons le reste qui oscille dans le sympa et le grotesque : infiltration étrange, système de visée pratique mais facilitant le tout, objectifs multiples rajoutant à la durée de vie, arsenal varié mais pas original, mise en scène parfois efficace, fin pathétique...
Voilà du bon et du moins bon, qui malgré tout ruine quand même bien de matériau de base.