Pour la première fois je vais essayer de faire court car le sujet d’aujourd’hui est assez différent. En effet Gone Home n’est pas un jeu-vidéo comme les autres, ce n’est même pas du tout un jeu. L’interactivité y est limitée à un strict minimum, un peu comme pour Dear Esther en légèrement plus « jouable ». D’ailleurs la comparaison avec le titre de The Chinese Room ne s’arrête pas là. Gone Home est en réalité une simple histoire interactive.

C’est assez étrange de voir que ce genre de titre a reçu autant de critiques positives et d’acclamations dès sa sortie et surtout d’un peu partout, autant de la presse et sites professionnel mais aussi du public lambda. Et je suis de ceux là, j’ai rarement été autant intéressé par une telle histoire. D’ailleurs je vais prendre le risque de ne rien raconter, je n’ai pas envie de gâcher le plaisir tel qu’il soit (d’où mon envie de faire court).
Il faut juste savoir que l’équipe qui a travaillée sur Gone Home est en nombre extrêmement réduit, trois personnes si on ne compte pas celle qui était chargée des rares compositions musicales. En fait la majorité de la musique repose sur des chansons de Bratmobile, Heavens to Betsy et The Youngins, l’équipe venant de Portland ils ne pouvaient ne pas faire appel à la scène Riot Grrrl (d’ailleurs l’histoire se passe dans les années 90, c’était encore plus logique). Cette petite équipe avait uniquement travaillé sur le DLC Minerva’s Den pour Bioshock 2, qui au final s’avérait plus intéressant que la campagne de base. Les gars de The Fullbright Company, maintenant cloitré dans sous-sol de leur maison, compte tenu des contraintes budgétaires mais aussi de leurs capacités décidèrent d’opter pour un jeu avec nul autre comme personnage que le joueur lui-même dans un seul et unique environnement. Et c’est justement ces contraintes qui rendent ce titre aussi poignant et intéressant.

Alors est-ce que je conseillerais Gone Home à tout le monde ?
Et bien peut-être que oui étant donné son accessibilité. Pas besoin d’être un joueur depuis des années grâce à son gameplay simpliste et quasi inexistant. Mais d’un autre côté les véritables joueurs seront certainement freinés par ce style. Sauf que selon moi, ils rateront une histoire passionnante du début jusqu’à la fin, même s’il faudra compter que deux heures pour la terminer. Et malheureusement les anglophobes devront faire machine arrière car Gone Home est uniquement disponible dans la langue de Shakespeare.

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le 1 nov. 2013

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Hairy_Cornflake

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