Dévoilé lors d'un Nintendo Direct Mini en plein cœur du confinement Coronavirus (dans lequel nous sommes encore à l'heure où j'écris ces lignes), Good Job! laissait espérer le petit jeu indé pépite au design épuré, bien déjanté et fun sorti de nulle part.
Embauché dans la société de papa par ledit paternel, on devra gravir les échelons symbolisés par les étages de la boîte, aux 10 thèmes différents (du secteur de recherche scientifique à l'étage du management, en passant par le marketing), au sein de chacun desquels 3 salles plus une salle finale sont à compléter. Chaque salle aura son propre objectif à compléter en un temps le plus court possible et avec plus ou moins de casse. En effet, dès le premier niveau, pour amener un rétroprojecteur fonctionnel dans la salle de réunion où le précédent a cramé, on pourra choisir d'être le plus sérieux possible, ou au contraire de tendre un élastique sont on se servira pour projeter la machine en détruisant tout sur son passage, dans de grandes gerbes de ramettes de papier et de débris de murs, grâce à la physique du jeu.
Alléchant ? Eh bien oui, mais en terme de "fun rigolo on peut tout détruire" qu'on pouvait espérer en regardant le trailer où ce niveau 1 du rétroprojecteur est montré, il n'y a finalement pas grand chose de plus. Le gag est régulièrement répété et les nouvelles idées se comptent sur les doigts d'une main. Certains niveaux ne sont pas du tout axés sur l'humour mais uniquement sur des énigmes, ce qui pourrait renouveler le jeu. Mais quand le jeu perd son côté espiègle, on se retrouve uniquement face à la physique frustrante qui peut bloquer votre personnage avec un minuscule bout de débris, sans parler de la maniabilité bien mollassonne du personnage, ce qui rend les niveaux parfois ennuyeux, voire agaçants, et parfois franchement rébarbatifs, sauf si vous avez peur d'oublier comment vous emmerder au boulot pendant le confinement, auquel cas le jeu vous permettra de ne pas perdre la main.
A noter que Good Job! est jouable en coop, même si le jeu est plutôt pensé pour une expérience en solo. Les synergies sont limitées, et chacun joue de son côté. Mais le mode a le mérite d'exister.
Loin du carton espéré, Good Job! peine à se renouveler, et le soufflé retombe vite même si le jeu n'est pas totalement dénué d'intérêt.