Liberty City comme jamais vous ne l'avez connue
Ca fait très accroche publicitaire la phrase du dessus, mais qu'importe.
Le jeu vous fait évoluer dans un environnement urbain dont l'ambiance rappelle celle des bas-fonds new yorkais. Un personnage sans nom, muet comme une enclume, qui oublie que son avant bras possède une extension appelée "poing" et qui sert bien pour dégommer des mexicains, va servir de pute à pratiquement toutes les communautés et mouvances des différents endroits de cette bien jolie ville, j'ai nommé liberty city.
Le principal point fort de ce jeu est bien évidemment son ambiance. Rockstar Game, société alors naissante (forte de quatre années d'existence) nous pond un univers riche, coloré, sombre et très accrocheur, où les maladresses et les expérimentations ont leur charme. Ainsi, la société réinvente le concept du jeu bac à sable où chaque quartier a sa population (amie ou hostile), où il est possible de réaliser le plus grand carnage routier de tous les temps pendant que les hurlements des passants viennent se mêler aux voix d'opéra de double clef FM, où, pour la première fois dans l'histoire du jeu vidéo, on a l'occasion d'admirer un lever de soleil (corrigez-moi si je me trompe).
Le jeu souffre de quelques défauts qui viennent pourrir le plaisir, notamment une atroce linéarité et une non-variété dans les missions. Bute untel, conduit untel, va voir untel, bute ceux-ci, ramène telle personne, emmène untel là, puis là, puis ici. Trois îles, 500 Mo de textures 3D, des dizaines d'heures perdues juste pour faire la pute. On reçoit des ordres durant tout le jeu, ce qui gâche cette sensation de liberté. Après, bien entendu, il est possible de ne pas faire les missions...
Et c'est l'un des autres points forts du jeu : il est possible de passer un temps incroyable à effectuer une impressionante palette de conneries, dont la limite n'est que l'imagination du joueur :
- carnage général, avec ou sans triches (très drôle de foutre le feu à la ville, et, une fois cerné, faire un code pour que les flics vous foutent la paix "ha non, c'est pas moi, j'ai rien fait")
- carnage général à bord d'un tank, grand classique
- chasse à la grenade
- concours d'enflammement au cocktail molotov
- tir à la roquette sur les hélicos
- distribution de glaces
- concours d'empilement de voitures
- achat des services d'une prostipute
- se taper l'intégrale du trajet du métro en voiture, et s'amuser à se faire des frayeurs quand le train arrive en face
- chercher les paquets cachés, les sauts cachés, les carnages, les quêtes à la con cachées (certaines sont infaisables)
- concours de vol en avion
- courses de bagnoles (dans le nom du jeu faut pas oublier qu'il y a "auto")
Un soft épique, inoubliable, légendaire, le genre de soft quand tu te mets devant tu oublies tout : la petite routine reprend, sortir de la planque, écouter la douce rumeur citadine, le métro qui passe, sortir dans la rue, braquer une voiture, glandouiller à 140 sur un trottoir... comme dans le vraie vie quoi (comment ça non?)
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.