Grand Theft Auto 4 vous met dans la peau d'un immigrant d'Europe de l'Est, Niko Bellic, bien décidé à vivre le rêve américain que semble avoir déjà réalisé son cousin, Roman, entouré de belles femmes, d'argent et de gloire. Pourtant, dès l'instant où il pose le pied sur les quais de Liberty City, ses illusions s'évaporent : son cousin n'est qu'un affabulateur qui bosse pour une compagnie de taxi minable et qui habite un studio infesté de cafards, de vaisselle sale et de posters olé-olé dans le pire quartier de la ville, et comble du comble, c'est aussi un lâche sans arrêt menacé par son supérieur.
C'est dans ce contexte que Niko va chercher à se faire de l'argent et à se bâtir une réputation en travaillant pour des personnes peu recommandables... en faisant ce qu'il aurait aimé ne pas avoir à refaire après la guerre de Yougoslavie.

Un réel travail d'écriture a été fait concernant les personnages, et c'est sûrement pour cela que je le préfère à n'importe quel autre jeu du genre. Je n'aimais pas Tommy Vercetti, et je n'aimais pas les PNJ de GTA 3. J'ai occulté San Andréas, et j'ai trouvé mon bonheur avec ce titre et son antihéros particulièrement crédible, tant au niveau de la personnalité que du doublage. J'ai adoré le fait que l'on puisse faire écrire Niko à sa mère restée au pays. Mais ce n'est pas l'unique raison qui me pousse à avoir régulièrement envie de relancer une partie.

Les missions que vous serez amené à exécuter seront extrêmement riches et extraordinairement variées, allant de l'épique (le braquage !) au grotesque en passant par le potache. Vous aurez également souvent à choisir entre un allié ou un autre, ce qui influencera les missions que vous recevrez par la suite, et les personnages que vous rencontrerez seront (presque) tous charismatiques, du gangster russe au rappeur-usurpateur-justicier, en passant par le bodybuilder à l'homosexualité mal vécue.

Tous ces personnages vous contacteront par téléphone (mobile), par courriel ou dans la rue... pas forcément pour vous proposer des missions, mais aussi pour vous proposer d'aller faire une partie de bowling ou d'aller glisser un billet sous un string. J'adore cet aspect « gestion de relations » entre autres parce qu'il se répercute sur les dialogues et le scénario, et pas uniquement sur une aventure d'un soir. Histoire de rire, on peut même aller au cybercafé pour faire un tour sur un site de rencontres, et admirer les photos toutes plus véridiques les unes que les autres, de l'attention whore au dérangé. Ah oui, j'allais oublier de préciser qu'on peut aussi se servir des ordinateurs de police dans les voitures en question. Il n'y a pas de Connor, John à Liberty City (c'est le premier nom que j'ai recherché :D).
Finalement, même si le jeu ne possède pas de feuille de personnage ou un système de dialogue à choix multiples, et même si l'histoire n'est pas totalement non-linéaire, j'aime à le considérer comme un jeu de rôle.

J'ai également beaucoup aimé le comportement des véhicules, et les combats. Bien que n'étant pas vraiment expert en jeux de course (j'ai seulement deux Need for Speed à mon actif, et j'ai entendu dire que question simulation, c'était pas vraiment ça) et après avoir déterré quelques poteaux et quelques bittes, j'ai fini par apprendre à freiner dans les virages et au frein à main. Réussir à passer les bouchons sur les avenues en zig zag et en roulant à 130, c'est jouissif.
De plus, même si l'intelligence artificielle reste améliorable dans bien des cas, le degré de réalisme des explosions et de destruction du décor est tel que lancer une grenade dans un bâtiment bondé est jubilatoire. Rater son lancer aussi, parfois.
Par contre, je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup tester la partie multijoueur... tout au plus une ou deux courses-poursuites entre une moto et un camion (« Come with me if you wanna live ! ») et quelques échanges amicaux de roquettes. Je garde des souvenirs hilarants de ces quelques parties, mais il faut dire que l'interface poussive ne me donne vraiment pas envie d'essayer plus. Dommage, les parties à 32 joueurs, ça doit vraiment être quelque chose.

Enfin, j'ai lu ça et là que le portage PC était raté : c'est faux. Malgré quelques ralentissements facilement excusables, le jeu est tout simplement magnifique dès lors qu'on possède une machine qui tient la route, tant au niveau matériel que logiciel. S'il est certain que devoir supporter Windows Live en plus de Steam est particulièrement lourd et pénible, il est tout aussi certain que le panorama de Liberty City sans brouillard et sans un horrible LOD est encore aujourd'hui un véritable régal.

Quoiqu'il en soit, j'attends GTA 5 de pied ferme, en espérant qu'il sorte un jour sur PC...
Makks
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le 24 juin 2011

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Makks

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