Les vidéos l’annonçaient mais on n’osait le croire. Comme pour GTA IV d’ailleurs. Animation incroyable, richesse des environnements, distance de vue digne d’un simulateur de vol ou d’ARMA III. Et bien, comme d’habitude, ils n’avaient pas mentis. Oui, GTA oblige, c’est un peu toujours la même chose, notre répertoire téléphonique est rempli de Steve, Nick, Jones, Sandy et Marcia que l’on ne peut jamais contacter. L’histoire est décousue au possible et la mémoire du décors est celle d’un poisson rouge même après que vous ayez fait sauter une station service. Les 3 bonhommes qu’on dirige sont bien sentis mais n’apportent pas grand chose et peut-être même nuisent encore à l’immersion du joueur, incapable d’être l’âme de ces avatars manipulés par leurs prochains ou leurs psychoses que l’on n’a pas choisis. Le fade Connor d’Assassin’s Creed III, lui était perméable à l’identification. Mais quel bonheur de virevolter dans les canyons en bimoteur, de naviguer sur mer calme avec des creux de 2 mètres sur un voilier (on ne peut naviguer à la voile, dommage) ou de se mettre de la boue jusqu’aux chevilles dans les marais bordant les barrages de haute montagne. Car les instants de calme sont rares dans cette Amérique décrite avec la violence du désespoir. Oui, sachez-le, comme pour le Show-girl de Verhoeven, à Los Santos, il n’y a que des salauds.