Ce second volet des aventures de Kat reprenant tout ce qui se faisait le charme du premier Gravity Rush, ce texte sera plus un addendum à ma prose initiale qu’une critique complète.
On prend les mêmes, avec plus de budget, sur une plateforme qui permet plus, et on recommence. Gravity Rush 2 reprend tout (y compris l’intégralité des zones du premier jeu) et empile par dessus, que ce soit en termes de mécaniques, de durée de vie, de scénario, de missions, de challenges et de zones à parcourir. Mais parfois, le mieux est l’ennemi du bien.
Par exemple, l’ajout de deux styles de manipulation de la gravité (Lunar ou plus de virevolte et Jupiter pour rajouter de la masse aux coups de notre héroïnes) ne sont pas mauvais, mais assez dispensables. L’idée d’ajouter pas loin de soixante missions secondaire est également louable, mais celles-ci sont au mieux insipides, au pire carrément lourdes. Qui n’a jamais rêvé de suivre un chien qui cherche son frisbee, et de se rendre compte qu’il est hors de portée de nos appels car il a commencé à faire sa vie de son côté. Alors certes, c’est optionnel, mais c’est du remplissage mal foutu et quiconque est atteint de collectionite aïgue comme votre serviteur se trouvera bien embêté pour atteindre le 100%. Car si les quinze heures du premier opus étaient jouissives, les quarante de ce second peuvent être longues. Ces zones de minage par exemple, complètement dépourvus d’intérêt et ne rapportant quasiment pas de sous, quel est leur intérêt si ce n’est le lore?
Gravity Rush 2 souffre donc du syndrome de la suite qui en fait des caisses mais dont l’expérience n’est plus aussi maîtrisée. Alors certes, les nouvelles zones sont tout aussi bien foutues que Hekseville, que ce soit en termes de level design ou de partis pris graphiques, certes le scénario shônen est toujours de la partie et apporte son lot de réponse par rapport au titre de 2012, mais on aurait pu espérer un travail sur la qualité plutôt que sur la quantité. Les caméras, elles, sont toujours aux fraises, d’autant plus que l’aventure principale donnera lieu à la traversée de pas mal de couloirs exigus et d’arènes étriquées où trouver sol et plafond ne sera pas une mince affaire.
Mais même si je critique autant cette suite, c’est parce que dans le fond je l’aime bien. Je ne suis pas enervé, je suis déçu. Toutes les bases qui faisaient le charme du titre original sont bien là, c’est juste que c’est un peu bouffi. Mais le charme opère toujours, le vol fut agréable malgré tout, et si un troisième opus venait à sortir, je rejoindrais Kat, Raven et toute la bande avec joie.