Une petite dizaine d'heure à mon actif.


Si j'ai pu apprécier le premier opus de la série Grim Legends (The Forsaken Bride), il faut avouer que le deuxième jeu m'a été bien plus agréable, notamment - et cela peut entrer en contradiction avec ce que j'avais pu dire lors de la précédente critique - grâce au scénario. The Forsaken Bride possède un scénario intéressant, néanmoins je ne m'étais pas forcément attardé dessus car il ne me semblait pas d'une importance primaire dans un jeu "point and click" (j'avais même pu déclarer que le scénario, pour un jeu de cette trempe, pouvait se révéler facultatif) mais ce n'est rien à côté de Song of the Dark Swan qui m'a réellement intrigué ; ressenti subjectif plus que conséquent. Un peu plus Fantasy que son ainé, mais gardant tout de même de nombreuses traces de merveilleux (empruntées aux contes populaires), que peut bien nous raconter ce jeu vidéo ?


Membre d'une guilde de guérisseur, nous venons en aide à un royaume dont la reine semble affectée par un mal sans nom. Mais l'enlèvement du nourisson royal va vite faire ressurgir une sombre histoire de malédiction.

Pas plus de spoil !


Le scénario donc, tant "encensé" dans mon introduction, est sympathique. Oui, c'est tout ! En vrai, c'est véritablement l'aspect subjectif qui a été touché car, si l'on se penche un peu plus sur le sujet, force est de constater - oeuvre de Fantasy oblige - que le scénario n'est guère original dans la forme. Mais le fond apporte les changements nécessaires pour que l'on passe un bon moment. Il y a une forme de tension, de suspense que le premier opus (d'une série dont les titres semblent indépendants entre eux, je tiens à le souligner à nouveau) n'avait pas su suciter aussi bien que celui-là : une histoire de malédiction touchant une famille royale, l'apparition de plusieurs cygnes étranges (OH ! la polysémie homophoniques de ce groupe nominal est extrêmement bien trouvé ! #blaguede1erL), de la magie interdite... Des éléments donc vus et revus, il va sans dire, mais au service d'une histoire qui parvient à tenir en haleine. Mais bien évidemment, l'histoire n'est pas le "véritable" centre d'intérêt des jeux "point and click", même s'il est toujours bienvenu de ne pas uniquement avoir une suite de mini-jeux sans lien entre eux mais force est de constater et de saluer le fait que l'on est en face d'un divertissement narratif vraiment sympathique !


Concernant les personnages mis en avant, tout comme le premier jeu de la série développée par Artifex Mundi, il ne faut pas s'attendre à un travail approfondi sur les pensées, les caractères et la vie passée des protagonistes que l'on rencontre tout au long de notre aventure. Néanmoins, le minimum déployé demeure agréable quant à notre immersion, bien que certains traits - gros et clichés - n'empêchent absolument pas à nos réflexions de joueur / passionné de Fantasy / bon sens dès les premières minutes de jeu. Fort heureusement, les révélations faites au fur et à mesure permettent de garder focalisée notre attention. Là où dans le premier jeu, il y avait véritablement des intéractions "poussées" avec d'autres personnages, ici cela est plus timide : peu de personnages sont ainsi mis en avant cependant, le jeu se rattrape en quelque sorte en faisant d'animaux sauvés et apprivoisés de véritables personnages et compagnons. Ce n'est pas grand chose mais le tout demeure amusant.


Pour le côté plus technique, il n'y a guère de changements. La recette du premier jeu fonctionnant à merveille, pourquoi vouloir sans priver dans une suite ? De ce fait, les mini-jeux - malgré une impression de déjà vu qui peut s'installer entre les propositions des énigmes des deux jeux - sont agréables, certains inventifs et bien pensés, les aides sont toujours présentes (exceptées si l'on se décide à affronter le jeu en difficulté haute - ce qui n'est pas non plus un défi irréalisable), on peut récolter des trophées nous offrant des récompenses hors jeu (des images, des peintures...), bref : un jeu qui ne dépayse pas entièrement. Et si cela va de soi pour les côtés positifs, les côtés "négatifs" sont également de retour, notamment les actions à réaliser avec certains objets trouvés qui ne vont pas forcément de soi, sans compter les quelques passages qui peuvent laisser perplexe sans que l'on sache quoi faire de nos objets ; que faut-il assembler, avec quoi, sur quoi, où ça...


Pour les décors et les paysages offerts, nous avons toujours cette patte artistique bienvenue : c'est beau à croquer, les lieux sont variés et les décors richement détaillés.


Pour les musiques, sans être transcendant au possible - et en même temps, nous ne demandons pas cela à un jeu de ce gabarit - nous avons des compositions plutôt mignonnes, calmes mais néanmoins rythmées.


En bref, Grim Legends 2 : Song of the Dark Swan est un jeu qui se rapproche en de nombreux point avec le premier opus The Forsaken Bride : guère d'améliorations dans le sens où il n'y avait pas forcément d'améliorations nécessaires à apporter, une ambiance de jeu toujours aussi délicate, des énigmes intéressantes et une histoire un minimum appréciable (dans le cas de ce jeu, complètement appréciable même !). De ce fait, il va sans dire que, à l'instar du premier jeu, je recommande celui-ci pour les mêmes mentions évoquées dans la critique précédente.

Et n'oubliez que pas la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 27 juin 2022

Critique lue 18 fois

PhenixduXib

Écrit par

Critique lue 18 fois

Du même critique

Beowulf : La Légende Viking
PhenixduXib
7

Un petit budget qui fait le café !

Le mythe de Beowulf possède de nombreuses adaptations, aussi bien littéraires que cinématographiques. Si le film La Légende de Beowulf m'avait laissé un peu dubitatif, il faut avouer que cette...

le 18 juin 2018

6 j'aime

Le Seigneur des Anneaux
PhenixduXib
6

Chaque succès découle d'un "échec"

Il fut un temps où je ne connaissais du Seigneur des Anneaux que l'adaptation cinématographique de Peter Jackson, je ne crois pas dire de bêtises si je déclare que je ne savais même pas qu'à la base...

le 22 nov. 2020

6 j'aime

1