Dégrisement
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le 5 mars 2019
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Fort de ses quatre petites heures d'émerveillement à l'état pur, Gris tient toutes ses promesses - auditives, visuelles, créatives -, moins en qualité de jeu vidéo que d'expérience artistique à part entière, mais sans fausse note ni coulure disgracieuse.
Porté par une thématique forte, il reste digne, sincère, fidèle à sa philosophie esthétique : substituer au gris et aux ténèbres la couleur et la lumière qui leur manquent, sans jamais tomber dans le piège du pathos ou du larmoyant.
Aussi contemplatif qu'on était en droit de le rêver, il fusionne le son et l'image avec une justesse rare (magnifiques compositions du groupe Berlinist), rythmant la progression de quelques obstacles, plate-formes et autres énigmes anecdotiques, tout en douceur, jamais trop complexes ni trop prise-de-tête, de sorte que la progression est constante et ne connait aucun temps mort.
On en ressort hagard, heureux et comme lavé à l'intérieur.
Plus léger de quelques blessures en moins. Peut-être un peu plus fort.
Un vrai petit bijou thérapeutique destiné aux joueurs patients, aux esprits torturés et aux artistes dans l'âme.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les jeux vidéo à la meilleure direction artistique
Créée
le 14 avr. 2020
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