Lucha libre calliente !

Derrière ses apparences de petit jeu sympa, Guacamelee ! STCE est une sacrée machine à fun !

A peine l’aventure commencée, on réalise qu’on se sent fichtrement bien dans la peau de Juan, le vaillant lutteur qui va retourner tout le Mexique pour retrouver sa bien-aimée, enlevée sous ses yeux par son ennemi juré.
Et c’est sans doute ça la force du jeu : on s’y sent bien, partout, tout le temps. Car les p’tits gars de chez DrinkBox ont fait un travail absolument remarquable pour que le fun soit omniprésent.

Graphiquement d’abord, avec une très forte identité visuelle, des personnages parfaitement calibrés, des univers bariolés chatoyants qui flattent la rétine et fleurent bon la pampa. Rien n’est moche, même les mondes les plus sombres et délétères sont visuellement sympathiques à traverser !

Côté gameplay ensuite, avec une progression de difficulté bien pensée, que ce soit dans les combats comme dans les séquences de plate-forme. Le déblocage des capacités spéciales de Juan vient augmenter progressivement sa palette de mouvements et lui donner accès à des zones dans lesquelles on viendra rapidement les mettre à l’épreuve.
Les contrôles sont bien pensés, simples, on n’a aucun mal à les retenir et le jeu nous force intelligemment à tous les utiliser. On pourra regretter la faible difficulté du mode « normal », mais là encore, c’est très cohérent avec l’esprit cool et décontracté du jeu, et l’amateur qui souhaitera le finir à 100% se coltinera tout de même 2, 3 passages bien retors.

Le level-design n’est pas en reste puisque certains niveaux sont assez tortueux et se revisitent allègrement au gré des nouveaux pouvoirs acquis par Juan pour débloquer des coffres spéciaux et autres items cachés ou terminer une quête annexe.
Le jeu est fluide, l’animation des personnages ne souffre d’aucun tare et leurs mouvements très « cartoon » leur confèrent un charme supplémentaire.

Toutes ces jolies qualités portent à merveille un jeu bourré d’humour (dialogues, costumes à débloquer, clins d’œil) et indubitablement généreux dans sa volonté de donner du plaisir au joueur qui pourra même inviter un(e) ami(e) à tataner los malvados à ses côtés.
Seules ombres au tableau, une navigation de monde en monde parfois pénible avec des « moaïs de transport » pas toujours très bien situés dans les différents mondes, et des thèmes musicaux qui, s’ils sont inspirés, deviennent rapidement répétitifs et assommants dès qu’on passe un peu trop de temps quelque part.

Ces détails mis de côté, Guacamelee ! STCE est un sans-faute dont il serait bien dommage de se passer.