Guacamelee c’est un jeu au premier abord très sympathique, avec son ambiance mexico-luchador-trololol qui fait beaucoup sourire, et ses vannes parfois méta, parfois débiles, mais rarement trop lourdes. Bon y’a bien le cliché des méchants qui ont toujours une excuse pour ne pas te tuer lorsqu’ils le pourraient qui est un peu nul, mais bon on fait avec.
Côté gameplay c’est un metroidvania avec des combats façons beat 'em all à combo. C’est très efficace, et on passe une très bonne première moitié de jeu à éclater des méchants squelettes avec des coups de plus en plus variés, mais qui gravitent généralement autour du bon vieux poing dans la gueule. Ca ne réinvente pas la roue, mais c’est très bien ficelé et c’est une bonne déclinaison du genre.
Les développeurs ont pensé à lier les différents coups avec des couleurs, et c’est une excellente idée parce que ça rend les combats assez instinctifs.
Par contre en deuxième moitié de jeu les options de combat deviennent vraiment nombreuses, et les ennemis vous forcent de plus en plus à utiliser telle ou telle technique spécifique pour les battre. Ce qui rend certains combats assez compliqués lorsqu’il faut jongler entre les différents types de coups spéciaux, la téléportation entre deux plans d’existence, et un écran plein de méchants morts-vivants dont certains qui vous attaquent à distance. Bref le jeu offre un certain challenge, surtout dans sa dernière ligne droite.
Mais le principal défaut du jeu pour moi c’est que si vous cherchez à le faire à 100% il devient moins fun : l’exploration n’est pas très fluide (les niveaux sont très étalés), les quelques tâches secondaires oscillent entre le moyennement amusant et le franchement rasoir, il y a des objets cachés incroyablement durs à obtenir, et les succès sont un piège à con.
Je m’explique pour les succès : en faisant une première partie à 100%, vous débloquez tous les succès sauf le dernier, terminer le jeu en mode difficile. Et vous vous dites « oh ben c’est dommage il m’en manque un, autant refaire une petite run vite fait pour le valider ». Tragique erreur, puisque le mode difficile ne fait pas semblant de l’être, et vous proposera un challenge beaucoup, beaucoup plus corsé que le jeu de base. Sans blague j’ai failli le laisser tomber des tas de fois, tellement j’en avais marre de me faire gang-banger par des squelettes beaucoup plus nombreux et beaucoup plus costaud que moi. Mais le biais d’engagement créé par le fait qu’il ne me restait qu’un seul bon dieu de succès m’aura forcé à terminer le jeu malgré la forte diminution du fun.
Bref Guacamelee c’est bien, mais contentez-vous de faire une partie rapide sans creuser les à-côtés, ça vaudra mieux.
14/20