Et voilà, il est plié, le story mode de Guilty Gear Xrd Revelator.
Comme à mon habitude, je devrais ronchonner, pinailler, multiplier les "c'était bien, MAIS", comparer (à son désavantage) avec celui de l'épisode précédent, sauf que...
SAUF QUE CETTE FOIS ENCORE, IL N'Y A RIEN A REDIRE !
5 heures de pure badasserie, de fan-service bien pensé, de révélations (attendues), de construction scénaristique aux petits oignons, de persos charismatiques, d'instants de grâce, d'instant kill, de morceaux de bravoure, de mindfuck et d'epicness abs-o-lue.
Coeur-coeur-coeur avec les doigts.
L'occasion de retrouver quelques anciens qu'on pensait oubliés ( <3 ), de répondre aux dernières interrogations (ou presque) d'une intrigue étirée sur plus de quinze ans, de clore en feu d'artifice l'arc "Valentine", de revivre à l'identique la tension du "Sign", de bavasser philo et physique quantique - et surtout, surtout, d'en prendre plein les mirettes.
A l'heure où l'on se plaint du scénario minimaliste de Final Fantasy XV, Revelator surclasse sans forcer quinze ans d'animation japonaise (à une ou deux exceptions près quand même, mais on a dit qu'on ne chipotais pas) et de J-RPG (sans exception du tout - le pauvre Persona 5 prend cher par anticipation). Ce n'est pas tant le fait qu'il soit meilleur, d'ailleurs, qui interpelle, c'est la taille du fossé qui le sépare des pointures du genre, qui devrait faire bien mal aux fesses de certains scénaristes "par accident".
Et que dire du design des personnages, qui n'a jamais été si fin, si élégant et si stylé (traçant un trait d'union naturel entre culture vocaloid et Clamp à l'ancienne) ? Si le PS4Share n'était pas désactivé, on passerait volontiers son temps à engranger les captures d'écran.
Tous les personnages du roster ne survivront pas à l'aventure - posant la question de la suite (et la fin ?) des évènements (tout en suggérant d'ores et déjà des pistes en guise de prolongement), mais chacun connaîtra son heure de gloire, malgré l'indécent foisonnement de ce casting hétéroclite.
Plus qu'un dernier affrontement pour la forme, alors, et la parenthèse sera définitivement refermée (peut-être). A moins (et c'est plus probable) que ne s'ouvre un nouvel arc ?
Quant au jeu lui-même, il n'a jamais été aussi fluide, aussi complet, aussi nerveux, aussi riche, aussi facile d'accès et pourtant aussi exigeant (et pourtant, il a toujours brillé dans ces domaines). Ce qui ne gâche rien, bien au contraire.
Alors oui, je pourrais faire plus long, et ce n'est pas l'envie qui manque, bien sûr, mais je ne ferais que me répéter, avec les mêmes mots et le même enthousiasme : https://www.senscritique.com/jeuvideo/Guilty_Gear_Xrd_Sign/critique/76821533.
Bon et alors, du coup, il sort quand, le Xrd 3 ?