L'art du combat.

Guilty gear, c'est un peu le jeu de toute une vie. Le genre de jeu qui vous fera passer des centaines et des centaines d'heures dessus pour pouvoir prétendre se défendre un minimum sans maîtriser pour autant le quart des subtilités du titre. Guilty gear, c'est de la sueur et du sang, et surtout la peur d'aller se frotter aux vieux loubards en online, qui sans hésiter vous infligeront votre 30éme Perfect dans un balai de violence humiliante.

Mais alors le néophyte doit-il passer son chemin? Pas forcément, et ce, grâce au travail titanesque effectué sur le titre. Explication;

Revelator (suite direct de Sign.) est un jeu peaufiné avec un soin de tout les instants, du tutoriel pour apprendre les bases, aux tutos complexes pour comprendre les très nombreuses subtilités du titre, le jeu propose un contenu d'entrainement en tout genre -Mode combos, mode missions etc- capable de plonger le débutant dans le grand bain et de rafraîchir les plus rouillés d'entre nous dans les meilleurs conditions possible.
Une véritable leçon de savoir faire qui colle directement Capcom au rang de branleurs tant le jeu cherche a vous faire faire votre séance de rattrapage face a un système d'une profondeur presque insondable.

Car oui, la marge de progression est gigantesque, chaque personnages du roster méritant un tutoriel dédié tellement leurs gameplay est fourni et différents. Et c'est cette marge complètement jouissive qui vous fera passer de sac a un peu moins sac au prix d'un investissement approfondi sur votre poulain préféré.
En ce sens Revelator offre tout ce qui est possible d'offrir a un joueur intéressé par le cassage de dents. Des tutos très clairs et bien pensés pour caresser le débutant dans le sens du poil sans le faire fuir après dix minutes.

Si vraiment vous ne vous en sortez pas, Arcsys a aussi pensé a vous; un système de gameplay (Nommé Stylish) offre la possibilité de sortir combos et ultra plus facilement en échange de dégâts moindres, faut quand même pas déconner.

Un mode arcade vous permettra d'apprendre les grandes lignes d'une histoire BIEN entamé et de faire son petit entrainement sur une IA toujours au poil, qui adaptera même sa difficulté selon vos résultats, un choix bien foutu qui donne envie de faire le tour du propriétaire avant le online. Encore une fois, on se demande ou Arcsys va commettre une faute, sans jamais la voir arrivée.

Le mode scénario est un véritable anime avec la somptueuse patte graphique du jeu (J'y reviendrai.) en mode pépère devant sa TV pour en apprendre plus sur le très vaste univers de Guilty gear.
Vous prenez le train en marche? Un lexique digne d'un ouvrage religieux vous attend avec ses quelques 400 entrées toutes plus fournies les une que les autres. De quoi satisfaire ceux qui voudraient une piqûre de rappel ou tout simplement comprendre l'univers du titre.
Encore une fois, les développeurs offrent une main -ferme, certe- tendu vers les petits nouveaux.

Le Mode online se présente sous forme de salon de votre choix selon votre pays, votre niveau etc avec une salle d'arcade virtuelle du plus belle effets. Pour expliquer simplement; vous avez la possibilité de créer votre petit avatar qui ira se promener entre Matchmaking ami, Ranked etc. Une approche amusante qui change des menus fades habituel. Le matchmaking offre des tonnes de possibilités, de l'entraînement entre potes aux salons personnalisables a souhait, inutile de dire que ce mode deviendra vite votre deuxième maison.

Si ce déluge de choses a peine effleurées dans cette critique ne vous suffit toujours pas, sachez qu'il reste encore l'original mode M.O.M, le classique bourrage de pif local et j'en passe..difficile de faire plus complet et de ne pas trouver son bonheur.

Pour ce qui est du roster, la Team red et Arcsys offre bien-sûr de nouveau visages, ainsi que quelques visages connus comme Johnny, le Pirate tant attaché a ses roubles, ou les DLC de sign devenu ici forcément gratuits (Un système de Maj qui tourne "a la Blazblue", habitude chez les développeurs après le passage en arcade du dernier titre en date.) difficile de se prononcer réellement sur l'équilibrage de X ou de Y tellement il serai prétentieux de ma part pouvoir prétendre vous renseigner objectivement sans doser le casting pendant les cinq prochaines années en mode Dojo.

Graphiquement, depuis Sign, le jeu est clairement ce qui se fait de plus agréable a l'oeil niveau versus fighting, et cet épisode Revelator ne me fera pas mentir avec l'intégration des éclairages en temps réel sur les personnages ou le décors lui même selon la distance de l'attaque spécial bien flashy envoyé.
Un détail qui renforce le côté anime du titre et qui fini par vous décoller la rétine de bonheur. Il suffit de voir Jack-O en action pour remarquer les incroyables animations du jeu et son design général qui touche l'excellence a chaque instant. Guilty gear Revelator domine la concurrence de toutes parts, presque en un claquement de doigts.

Une maîtrise folle qui force le respect sous tout les angles sans jamais péter plus haut que son cul. (Coucou Capcom.)

Sûrement la différence entre les artistes du genre, humble et discret malgré ses riffs de guitares qui fout des gifles, et les anciens pro qui ont troqués leurs talents contre la machinerie degueulasse du marketing pompeux.

Sortez les pads arcades et les manettes, et laissez vous tenter par le Diable.

Let's ROCK !