80h de jeu plus tard, un rogue-lite stylé comme jamais j'avais vu avant. Malin, avec une ambiance graphique, musicale et même de dialogues et relations entre les personnages, de l'humour bien dosé... Que demander de plus ?
Supergiant (que j'avais a-do-ré sur Bastion) a fait un boulot incroyable avec ce jeu, qui, s'il perd en amplitude de possibilités de gameplay par rapport à un Binding of Isaac en proposant toujours les 4 mêmes régions, le même pool réduit de buff et d'armes, gagne en cohérence et en "justice". Aucune run ne peut être perdue d'avance, malgré des options de départs faibles contrairement à son illustre ancêtre qui pouvait transformer le joueur en dieu vivant ou en limace pouvant mourir contre une mouche.
A noter qu'il s'agit du premier contenu ouvertement progressiste à ne pas me filer des boutons dès les premières saillies contre le patriarcat et autres intégrations au forceps de non-blancs dans un mythos européens as fuck. Vraiment, c'est fait subtilement et surtout ça apporte vraiment quelque chose à des histoires déjà laaaaaargement connues, comme un nouvel angle et pas spécialement une réécriture militante. C'est la première fois que je vois vraiment une plus-value à la fois dans le récit (on réinterprète sans trahir des gammes connues) et dans le propos (les situations décrites ne sont pas absurdement caricaturales). Et les résolutions se font dans le compromis et pas avec une diabolisation affreuse de tout ce qui n'est pas le Bien.
Ne me reste plus qu'à finir certaines quêtes secondaires et l'épilogue et lorsque ce sera fait, je pourrais poser Hades et le considérer comme l'un des tous meilleurs de son genre. Big up !