Être gamer des dernières générations est assez exigeant. Tous ces classiques à découvrir et à complètement torcher pour être quelque peu crédible lorsque l'on veut s'aventurer dans n'importe quel débat vidéo ludique. Heureusement la technologie d'aujourd'hui permet aux vieux de la vieille de goûter de nouveau à leurs merveilleux souvenirs d'enfance grâce aux émulateurs.
Half Life sert d'exemple car, dans l'histoire du jeu vidéo, il apparaît finalement assez tard. Pas obligé de remonter à l'époque où Michael Jackson était encore noir pour retrouver la trace de ce jeu mythique. Aujourd'hui encore très populaire, on peut alors le trouver à très bas prix sur Steam par exemple. Tous ses points font que Half Life reste un jeu tout à fait abordable pour les jeunes joueurs d'auourd'hui (les vieux ayant sûrement gardé leur boîte de l'époque !)
La principale inquiétude pour les gamers d'aujourd'hui réside dans une éventuelle rejouabilité en 2011 d'un titre sorti il y a plus de 10 ans. Et c'est en fait la où le jeu fait très fort. Half Life fut le premier FPS tel qu'on le connait aujourd'hui. Scénario travaillé avec beaucoup de rebondissements, jeu d'action combiné à un jeu de plateforme, pour une immersion totale du joueur dans l'histoire. Gordon Freeman, au physique dépassé, simple chercheur binoclard qui est à l'origine même des évènements tragiques se déroulant au complexe de recherche et d'études scientifique de Black Mesa. Ainsi le plaisir de jeu reste intact. L'aspect graphique peut rebuter certains mais l'esthétisme et le design général du jeu ne peut laisser indifférent. Des voix, jusqu'aux effets sonores, tout agit pour nous faire couler une larme de plaisir (qu'on connaisse le jeu au préalable ou non). Le poids des années n'a donc aucune conséquence sur les sensations et on se surprend à enchaîner les heures à défourailler de l'alien à coup de pied de biche.
Dans mon cas, j'avais déjà fait Half Life durant ma jeunesse. Steam m'a permis de m'y remettre non sans appréhension au départ. Au final j'y redécouvre les mêmes joies que j'avais lorsque j'étais gamin. Une madeleine de Proust virtuelle, ajoutée par la sentiment de fouler là un monstre, une révolution, dont on sait pertinemment qu'on n'en vivra que trop peu dans sa vie de joueur.