Un des jeux qui m'ont laissé ce qu'on pourrait appeler une "impression" forte.
Evidemment on peu en vouloir à l'irréalisme du gameplay : le côté glissade de la marche à pied, les coups de feu sans recul, la légèreté uniforme des armes et j'en passe. Il est évident qu'on est pas dans un Call of Duty ou un Stalker, ce dernier se rapprochant peut être plus de notre ami Lambda au carré. Le Source Engine quoi.
Mais Half Life 2 ce n'est pas qu'un FPS construit dans le moteur des FPS décontextualisés et fondés exclusivement sur le skill et le gameplay, dans ce jeu, et faute peut-être d'un "scénario" béton à proprement parler, il y a une atmosphère.
On tranche complètement par rapport à l'épisode précédent. On passe à un mélange Hard Sci-fi et survival zombiesque qui se retrouve dans une ambiance crado genre réalisme suburbain, une atmosphère soviétique désaffectée, des expériences foireuses et une promenade dans la brousse grisâtre. Alors certes, dans tout cela bien peu de concept, je n'essaie pas de vous dire qu'Half Life 2 à un scénario "intéressant" ou "recherché", mais cette petite route qu'on remonte vers une cabane en bois au bord de la mer sous un ciel jaunâtre avec une épave en fond, je trouve que tout esthétiquement parlant, elle fait impréssion.
Et vous allez trouver que j'en fais trop, mais je trouve que même l'interface est au diapason de cette austérité, de cette sorte d'épure blafarde, dans ces petites lettres espacées sur fond de paysage ukrainien.
J'ai souvent l'impression que c'est un jeu qui pourrait se voir porter avec succès à l'écran.