En 2001, Halo : Combat evolved (quel nom de merde!) avait de grandes qualités. La première était de faire entrer le FPS sur console de façon plus souple et maîtrisée que par le passé. Les Medal of Honor et autre Red Faction étaient déjà passés par là, mais avec un gameplay moins permissif, plus rigide, voire archaïque. La deuxième était d’apporter une aventure au long cours dans un univers nouveau, ample et à la mythologie surprenante. Bon le scénario ne proposait rien d’autre qu’une guerre interstellaire entre des terriens au bord de la destruction totale et des extra terrestres hyper belliqueux, qui se déroulait sur un artefact géant mystérieux. Mais c’était une nouvelle licence, une nouvelle console, on était jeunes et beaux et insouciants.
10 ans plus tard, on refait les plâtres, on met de la peinture là où c’était devenu insupportable et bim on ressort ça sur console tip top, sur PC, avec une touche spéciale : on peut renvoyer à n’importe quel moment à l’imagerie originale (ayant subie un petit ré-haussement HD tout de même) pour s’apercevoir de l’effort apporté à la réfection esthétique du bidule. Et c’est dingue quand même d’imaginer qu’en évitant toute refonte de gameplay mais en rénovant uniquement l’apparence, 343 Industries est parvenu à rappeler combien le jeu original était excellent. Malgré quelques passages redondants à la difficulté mal dosée ou des points de sauvegarde trop éloignés/trop proches, peu de chose ne peuvent être reprochées à Halo : Combat evolved (peut être son sous titre de merde…).
Et d’ailleurs il est intéressant de prendre le titre dans une perspective diachronique, comprendre comment il a pu s’inspirer du gameplay de Goldeneye ou Timesplitters, tout en souhaitant avant tout amplifier l’accessibilité et la maîtrise. Et comment dès lors il a pu influencer à son tour toute la production de FPS sur console, jusqu’en 2020.
Alors moi je dis chapeau à un titre qui a réussi à survivre dans le temps et à se faire un nom dans l’histoire du médium.