En 2020, viser et tirer dans un FPS avec une manette est devenu une évidence. Bon, pour ceux qui ont appris sur PC, avec clavier et souris, cela peut paraître une hérésie, mais il suffit d’être un peu ouvert d’esprit et hop, en bateau, Aldo ! Donc, début des années 2000, arrive Halo : Combat evolved et à partir de ce moment là, jouer à ce gameplay au pad est devenu beaucoup plus facile. Heureusement pour nous, la série est devenu le parangon du genre sur console. Malheureusement pour elle, la série n'a pas vraiment su se renouveler.
Quelques années plus tard, empêtré dans une franchise qui semblait faire du sur place, Bungie et Microsoft proposent la solution de facilité pour rapporter quelques billets et faire plaisir aux fans : le préquel ! Halo : Reach propose ainsi de raconter comment les humains sont entrés en contact avec le réseau des Halos, pourquoi c’est la merde et quels sont les sacrifices que doivent faire les héros pour sauver la galaxie. Bon, la dernière partie est un élément constitutif de la mentalité « America, Fuck Yeah » qu’on peut retrouver à chaque épisode et que j’ai rajouté avec délectation. C’est sympa, c’est émouvant parfois, c’est la guerre ma bonne dame, et c’est écrit avec plus de finesse qu’un Gears of war mais bon, pas trop quand même.
Le problème, malgré tout, de la saga Halo, c’est qu’elle est devenu tellement célèbre et évidente dans l’esprit des joueurs console des années 2000, qu’elle s'est établie un mètre-étalon qui ne surprend plus. La série est devenue l’alpha des FPS sur console et même si la maîtrise est bien présente, le sentiment de redite peut freiner l'intérêt des joueurs.
Mais est ce un problème ? Bah non, mais Halo : Reach est devenu malgré lui assez banal dans sa structure, son gameplay, ses graphismes et toute sa narration. Il reste un jeu très solide, bien rythmé, pétaradant, proposant son lot de nouveautés et de galères, ses passages débiles et ses scènes sympas mais honnêtement seuls ceux qui peuvent s’intéresser à la série pourront y voir un véritable intérêt.