Il ne faut pas se fier aux apparences. Si Hatoful Boyfriend reste classé comme un dating sim (j'ai beaucoup hésité à y jouer à cause de ça, d'ailleurs), il est avant tout un concept tout neuf. Une école de pigeons dans laquelle on joue l'unique être humain et où l'on peut s'enticher du premier piaf qui passe, ça relève de la science-fiction. Et pourtant, les personnages sont bien écrits, le scénario est diablement simple mais efficace. Ça marche. Ça roule. Ça vole. On se prend à souhaiter voir notre personnage filer le parfait amour avec tel ou tel volatile. Tantôt émouvantes, tantôt hilarantes, les "romances" n'ont rien de pervers ni bizarre, le côté pigeonesque mis à part. Vous rirez avec Okosan, vous pleurerez avec Nageki. DEAL WITH IT. Le seul point négatif de ce jeu, à mon sens, est l'obligation d'avoir un demi-milliard (au moins) de sauvegardes si on ne veut pas se retaper tout le jeu à chaque changement de romance.
Lorsque vous aurez suffisamment de romances au compteur, vous pourrez tenter le scénario Bad Boys Love et vous confronter à une véritable histoire, qui n'a rien à envier aux meilleurs RPG. L'histoire glauque au possible rappelle les enquêtes les plus noires de Ace Attorney. (d'ailleurs, je trouve étrangement beaucoup de similitudes entre les deux jeux)
Si vous aimez le loufoque, mais que vous êtes également un serious gamer (parce que l'histoire en vaut la peine, et certains passages vous tireront quelques larmes), ce jeu est pour vous. Si en revanche, lire de longs textes vous gonfle rapidement et que vous privilégiez l'action à l'intrigue, vous ne trouverez sans doute pas votre bonheur dans Hatoful Boyfriend. (mais il en faut pour tous les goûts, pas vrai ?)
Je vous laisse, je retourne trainer avec Sakuya.