Hatoful Boyfriend commence comme une parodie assez réussie de visual novel, avec son histoire totalement invraisemblable de fille qui débarque dans un lycée de... pigeons ! C'est drôle, pertinent pour qui connaît le genre, et le format a le mérite d'être juste assez court pour se satisfaire de l'absence totale de gameplay. Sauf qu'il y a - à mon avis - un gros problème. Celui-ci est sensible dès le début du jeu mais peut alors passer pour un choix judicieux : les différents protagonistes possèdent leurs petits secrets - ce qui permet d'apporter un soupçon de premier degré et une épaisseur bienvenue au milieu du grand n'importe quoi. Sauf qu'à un certain stade de la progression tous ces éléments débouchent sur une histoire qui se prend totalement au sérieux, affreusement longue (pour le coup l'absence du moindre élément de gameplay devient critique) et qui ne s'épargne aucun poncif du genre. Bref on bascule de la parodie des travers du genre aux travers du genre pour de vrai. Vraiment dommage.