Silent Assassin
Hitman: World of Assassination réunit les trois derniers jeux Hitman (sobrement intitulés Hitman 1, 2 et 3), ainsi que les DLC de Hitman 1 et 2. Cette compilation est pour moi une vraie bonne...
le 14 févr. 2024
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Hitman: World of Assassination réunit les trois derniers jeux Hitman (sobrement intitulés Hitman 1, 2 et 3), ainsi que les DLC de Hitman 1 et 2. Cette compilation est pour moi une vraie bonne surprise. De base, je ne connaissais la licence que pour son premier épisode (Celui de 2000 ! Tout ça ne me rajeunit pas…), que j’avais eu l’occasion de tester chez un ami à l’époque. J’avais trouvé le concept sympa, mais sans plus. Un bon jeu, sans nul doute, mais pas vraiment ma came. Plus de 20 ans plus tard, le même ami me propose de tester le dernier de la série et, contre toute attente, j’ai adoré. À tel point que, de retour chez moi, mon premier réflexe fut de m’acheter le jeu sur le store de ma PS4.
Dans Hitman, on incarne 47, un tueur à gage amnésique travaillant pour l’ICA, une organisation secrète qui offre les services de ses employés aux plus offrants. Après quelques missions, votre supérieure directe, Diana Burnwood, va comprendre que quelqu’un essaie de manipuler l’ICA dans un but obscur… Autant le dire tout de suite, le scénario n’est pas le point le plus important du jeu. Il tient la route, avec une ambiance de roman d’espionnage à la Ludlum (La Mémoire dans la peau) qui n’est pas pour me déplaire, mais clairement, on l’oublie assez rapidement pour se concentrer sur le cœur du gameplay : Éliminer les cibles.
Le jeu est divisé en 18 missions Un rapide briefing nous désigne un certain nombre de cibles à abattre et, parfois, un objectif supplémentaire (récupérer un document, détruire une expérience secrète…). À nous de choisir dans quel ordre remplir ces objectifs, et surtout de trouver comment. C’est vraiment là le gros point fort du jeu. Tous les niveaux sont de petits mondes ouverts qui, sans être immenses, sont des merveilles de level design. Chaque carte est labyrinthique à souhait et regorge de détails.
Localiser une cible est facile : 47 dispose d’un super sens d’assassin (en clair, une pression sur une touche permet de voir les objectifs en surbrillance à travers les murs), mais les atteindre sera une autre paire de manches. Il faudra découvrir comment les différentes zones sont reliées entre elles, si elles sont accessibles aux civils ou nécessitent un déguisement particulier pour y accéder sans éveiller les soupçons, repérer l’emplacement des gardes et des caméra, trouver des indices, clés et autres objets utiles, reconnaître les éléments interactifs du décor et les utiliser pour se cacher, détourner l’attention d’un garde ou préparer un assassinat… Cette seule phase de découverte prend du temps mais la patience et la persévérance sont toujours récompensées.
Les façons d’accomplir les assassinats sont multiples : balle dans la tête, strangulation, empoisonnement, mort “accidentelle”, noyade… À nous de choisir ce qui semble le plus approprié.
Il y a un système d’intrigues qui sont en quelque sorte des mini scénarios permettant d’approcher ou d’assassiner une cible de manière originale. À ce sujet, je vous conseille fortement, dès votre première partie, d’aller dans les options pour régler les indices des intrigues sur minimum (voire de les désactiver complètement) car par défaut le joueur est sur des rails, le jeu nous indiquant avec des marqueurs sur la carte où aller et quoi faire, ce qui ruine complètement le plaisir de chercher soi-même.
Le jeu nous incite clairement à rejouer les niveaux de nombreuses fois pour découvrir toutes les possibilités. On est également noté en fonction de notre performance. L’objectif étant de terminer la mission avec le grade “Assassin silencieux”, qui implique de ne pas se faire repérer, de ne tuer personne sauf les cibles, de cacher tous les corps et d’effacer toutes traces de ‘otre passage. Pas simple, mais vraiment gratifiant ! Les puristes me feront remarquer, à raison, que le véritable challenge est le grade “Assassin silencieux, en costume” qui ajoute aux contraintes déjà citées l’interdiction de se déguiser, mais là ça devient un peu trop difficile pour moi ! En tout cas, les amateurs de défi seront ravis car atteindre ce grade nécessite de connaître les cartes par cœur.
Passons aux DLC, maintenant.
Tout d’abord, quelques missions secondaires reprennent des cartes des missions principales, en les modifiant légèrement. Quatres d’entre elles forment une mini campagne appelée Patient Zéro. Dommage tout de même que les neuf missions secondaires ne reprennent que les cartes de Hitman 1. Du coup, trois d’entre elles se jouent à Sapienza et deux autres à Hokkaido.
Ensuite, il y a une carte inédite : l’Île Ambrose, tout aussi intéressante à jouer et à explorer que les cartes de la mission principale. Cette carte ainsi que les missions secondaires sont clairement les DLC que j’ai préférés et de loin.
Car le reste est moins réjouissant.
Le mode Sniper Assassin se joue sur une carte inédite qui semble superbe… de loin, car on aura pas l’occasion de la visiter. Au lieu de ça, on est coincé sur un mirador équipé d’un fusil de précision et il faut dégommer des cibles de loin. Ça a le mérite de changer du jeu principal et ça peut plaire à certains. Moi, j’ai juste trouvé ça frustrant et pas vraiment fun.
Citons également les Escalades, des contrats qu’il faut refaire plusieurs fois de suite avec des contraintes cumulatives, et les Cibles Élusives, qu’on ne peut tenter qu’une seule fois (ensuite le contrat disparaît !). Du contenu assez anecdotique qui privilégie la quantité à la qualité.
Enfin, pour être vraiment exhaustif, citons le mode Freelance. Pour un prétexte que j’ai déjà oublié. 47 doit retraverser inlassablement toutes les cartes du jeu pour y dégommer des cibles des cibles générées aléatoirement, gagner de l’argent et de l’expérience, améliorer son équipement et son quartier général avant de retourner sur le terrain pour refaire la même chose, en boucle et jusqu’à la nausée… Vous aurez compris que je n’aime vraiment pas ce mode, qui prend tout ce qui fait le charme du jeu et le jette à la poubelle. Pourtant ce mode de jeu semble très populaire donc vous n’avez qu’à essayer et vous faire votre propre avis. Si vous aimez les rogue-like, il y a des chances que cela vous plaise.
Quoiqu Il en soit, le jeu est déjà bien assez bon pour que ce contenu secondaire, aussi inégal soit-il à mon goût, n'entache en rien mon plaisir. J’y ai déjà passé plus de 150h et je suis loin d’être lassé ni d’en avoir fait le tour !
Techniquement, le jeu est très propre. Les graphismes sont superbes, avec des environnements variés et exotiques, de nombreux pnjs, et tout tourne parfaitement sur ma PS4. Malgré mon temps de jeu conséquent, je n’ai rencontré aucun bug, même mineur. Les musiques sont discrètes, mais bien choisies. La maniabilité est excellente. Seuls les combats sont mous du genou, mais c’est une raison de plus pour ne pas la jouer bourrin.
L’IA est assez mécanique. À force de faire et refaire les missions, les pnjs deviennent assez faciles à manipuler. Cela renforce l’aspect énigme/puzzle du titre au détriment son son côté action, ce qui n’est pas pour me déplaire, bien au contraire.
En résumé, Hitman: World of Assassination est un excellent jeu d'infiltration à la durée de vie énorme. Gros coup de cœur !
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Créée
le 14 févr. 2024
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