Je juge peut-être le jeu un peu vite, mais j'ai beau essayer, je n'arrive pas à rester intéressé.
Pourtant j'aime les jeux indépendants, j'aime l'exploration, j'aime ce genre de graphismes, l'art, les puzzles, etc... mais Hohokum a dû partir trop loin dans une de ces directions et m'a perdu en route. La sauce n'a pas pris.
L'introduction était chouette. On rassemble 15 serpents de couleur qui nous suivent et dessinent de jolis motifs. Mais ce n'était que l'intro : les serpents sont éparpillés et il nous faudra les retrouver.
C'est alors que le jeu commence vraiment, et le drame aussi. On n'a la plupart du temps aucune idée de ce qu'il faut faire, on ne sait pas où aller dans ces mondes reliés chaotiquement, on va d'écran de chargement en écran de chargement, on ne peut pas distinguer les puzzles utiles de ceux qui ne servent à rien, ... Même au sein d'un seul monde on se perd, la faute à une caméra très proche de notre reptile.
De manière assez amusante, je suis tombé sur cette vidéo Youtube où le joueur a à peu près la même réaction que moi sur un des puzzles (en peut-être un peu plus violente) :
Notre serpent arrive dans une salle où on peut "colorier" un cercle petit à petit. Forcément on se dit : "peut-être que si je colorie tout il se passera quelque chose ?". Du coup on y passe plus de 5 longues minutes, à la recherche d'éventuelles petites bulles que l'on aurait loupé, pour qu'au final il ne se passe RIEN. Ce puzzle n'en était pas un. C'était un "piège". On a donc complètement perdu son temps. Cf la réaction du joueur Youtube à 6mn 30.
Dur de rester motivé. Je me demande même si le jeu n'aurait pas dû être 100% contemplatif au lieu d'avoir des objectifs aussi frustrants à trouver.
La musique est correcte, mais à force de tourner en rond à la recherche d'un truc à faire elle finit inévitablement par paraître très très répétitive.
Conclusion : c'est vraiment dommage parce qu'il y avait moyen de faire quelque chose de bien d'Hohokum avec ces mécaniques et cette patte artistique, d'autant plus que le contrôle de notre serpent est très agréable. Mais pour moi il s'est aventuré trop loin dans les contrées réservées à l'art obscur, là où je ne peux décidément pas le suivre.