WTP ?!?!? (What The Point ?)
Comme j'aime le dire régulièrement à l'aune de mes rédactions, parfois par modestie, parfois par crainte de produire un propos médiocre ou abscont, il est des critiques difficiles à écrire. Avec Hotline Miami, la raison est tout autre : j'ai repassé la page d'accueil du titre pour voir la moyenne du jeu, sa place dans le prisé Top 111, puis les notes données par mes éclaireurs. Tout concorde : HM est un titre aimé !
Il est donc d'autant plus difficile d'écrire son indifférence pour ce titre ...
Car oui, lâchons le mot tout de suite - on sera débarrassé - je n'ai que peu accroché à Hotline Miami !
Du coup - et l'honnêteté étant reine dans cet écrit - il faut bien préciser que cette critique est basée sur un temps de jeu relativement court sur ce titre : entre 1h et 1h30. Il ne s'agit pas là du temps de jeu le plus désagréable de ma vie de joueur, bien sur, mais il n'en ai ressorti que peu de plaisir. Je n'ai ainsi pas été porté par le titre, pas accroché à son gameplay, je ne me suis pas senti investi. Et vu le nombre de titres auxquels je souhaite jouer, je ne me suis pas plus forcé.
Après, je ne vais pas non plus rentrer dans une logique de bashing de Hotline Miami. Le titre présente en effet plusieurs caractéristiques qui expliquent partiellement, selon moi, son succès critique :
- l'hommage appuyé au rétro-gaming qui touche notre sensibilité nostalgique, avec un habillage très retro-pixel, une vue du dessus qui nous refait définitivement penser aux débuts de GTA, et une identitié visuelle qui rappelle furieusement les années 1980
- une bande son originale et marquée, après on aime ou on aime pas, mais qui participe définitivement à l'identité du titre
- un univers et un concept finalement assez barrés dont on tire une ambiance décalée
Dans Hotline Miami, donc, vous incarnez un personnage entraîné dans un déluge de violence, puisque l'essence du titre est de vous faire parcourir de nombreux tableaux, prétextes à du dé-zingage bien en règle de tous les ennemis présents à l'écran. Mais plus qu'un jeu d'action, HM se présent plus dans sa philosophie comme un puzzle game avec une composante Die & Retry assez marquée.
Mais la question qui m'a rapidement hantée au contact de ce jeu, c'est : "mais pourquoi ?". Non pas que je fasse partie de ces bien-pensants qui hurlent au scandale à chaque intrusion du jeu vidéo dans le concept de violence, mais là pour le coup, je ne comprends pas trop la signification ou l'utilité d'une telle débauche. Certes, certains passages sont du coup assez marrants et les clins d'oeil sont bien présents, mais cela ne suffit pas.
Ajoutez à ça une maniabilité pas très bien pensée, basée sur un jeu aux deux pad analogiques dont je n'ai encore une fois pas saisi l'intérêt ... Encore une fois, si le trip c'est de nous rappeler la maniabilité foireuse des titres d'antan, le clin d’œil est réussi, sinon ...
Hotline Miami reste une expérience. Accessible, car vendu pas trop cher en dématérialisé (heureusement ça m'aurait saoulé d'avoir dépensé moult crédits sur ce jeu). Malgré la faible note que je lui décerne, j'aurais tendance à préconiser que chacun puisse l'essayer, car HM est vraiment porteur d'une originalité. Néanmoins, en ce qui me concerne, l'expérience n'est pas concluante.
C'est le problème des titres comme Hotline Miami que d'être avant tout axé sur leurs relations à notre culture et notre sensibilité de joueur - c'est finalement leur plus grande qualité - et d’empêcher ainsi toute analyse objective les concernant.
Moi, j'ai pas aimé ...