C'est beau, et ça a beau être un peu vieux, il reste frais mon petit jeu !

Critique de Ico:
Un jeu qui change. Non seulement, il change du reste, mais en plus, il nous change.
Sur la forme, déjà, Ico a tout ce qu'il faut. Il est vaste, beau, le level design est très travaillé... Bref, un jeu de plate forme dans toute sa splendeur. Les graphismes sont pour un jeu de 2002 plutôt corrects, et comme je l'ai déjà dis, c'est magnifique. Souvent, je m'arrêtais et je regardais tout autour de moi pour pouvoir profiter du splendide décor que ce jeu nous offre. Non vraiment, déjà rien que sur ce point, Ico est un excellent jeu.
La musique est également un plutôt bon point, par moments, mais surtout à certains moments (décrits dans le petit spoiler en bas, si vous le souhaitez...).
Mais il se démarque surtout par ce qu'il offre. On nous donne donc un jeu en quelques sortes de coopération, ou dès le départ une amitié impossible se forme entre un enfant enfermé dans cette prison géante à cause de ces cordes, et cette fille, fille de la Reine des ténèbres. Contre vent et marrées, on l'amène, on l'aide, pour s'en sortir tous les deux.
Le jeu n'est malheureusement pas exempt de défauts. Bugs sur les plates formes et cette bourde de Yorda qui monte et descend les escaliers, parfois (assez rares mais tout de même) problèmes de caméra... Et une durée de vie assez courte (j'ai fini le jeu en 5 petites heures sans me presser.)
Mais ce ne sont que des détails comparé à l'ensemble du jeu.

Petit spoiler ici, si vous voulez découvrir le jeu, évitez de lire. Je parle de ce passage parce que c'est celui qui m'a le plus bouleversé.
Quand nous approchons de la fin et que nous découvrons notre amie pétrifiée, nous sommes en proie à la provocation de plusieurs ombres. Et on comprend leur provenance, car dès qu'on en tue une, une des tombes sur les murs s'allument. Toutes ces ombres sont les âmes perdues et déchues des enfants à cornes enfermés ici à cause de la fatalité de leur destin, car ils avaient en eux les ténèbres. C'est personnellement, avec la scène de fin, la plus belle partie du jeu, malgré elle. Les musiques de ces deux scènes sont également magnifique.

Un beau jeu, c'est tout. On est ébloui tout du long par la beauté du level design ainsi que celle dégagée par les deux personnages, unis jusqu'au bout. Avec un bouquet final magistral sur un thème musical sublime, Ico se termine sur une note poétique magnifique. Un excellent jeu de plate forme qui donne encore, malgré sa petite dizaine d'années, une bouffée de fraîcheur ultra agréable.

Note: 10/10 (je pensais à 9 mais merde, le ressenti à la fin est bien trop bon pour mettre 9.)

A moi Shadow Of The Colossus !

Critique de Shadow Of The Colossus:
Ben merde. Fini en une journée, en 9 heures. D'une traite.
Bien que j'avais beaucoup aimé Ico, je trouvais que l'aventure contenait des longueurs dans l'histoire et dans le gameplay qui empêchait de profiter pleinnement du jeu, bien que c'était pas non plus super gênant en soi, mais en gros, j'étais incapable de le faire en une traite parce que c'était chiant. Là, ce sentiment s'était envolé. J'ai enchaîné les 16 colosses quasiment sans stoper (sauf pour manger vite fait). Seul 2 jeux m'avaient fait ça auparavant, c'était Red Dead Redemption et AC Brotherhood. Faut le faire.

Sur la forme et l'expérience de jeu, SoC est vraiment énorme. Combattre de cette façon ces colosses est tout simplement un sentiment unique. Être là, face à ces colosses qu'on voit de bas (pour la plupart) et trouver comment leur grimper dessus et les mettre hors d'état de nuire nous donne un sacré sentiment de satisfaction à la fin, et en plus, tous les combats sont d'un épique, et moi, j'adore ça. Le décor qui s'affiche super loin, l'impression d'imensitée de la map est géniale.
La musique - même si elle est tout le temps la même, ce qui n'est pas une mauvaise chose car - est superbe, épique et on pourrait l'écouter des heures. Les combats face aux colosses agrémenté de ces symphonies est ultra plaisant. On se sent puissant, on se sent fort.

On pourra dire ce qu'on veut, y a pas beaucoup d'histoire, comme dans Ico, mais ça vaut le scénar de beaucoup de jeux actuels. Car y a peu de jeu qui diffuse des émotions comme Ico et SoC le font. Voir le personnage principal se battre pour récupérer l'âme de son amie ou fiancée sacrifiée pour l'injuste raison qu'elle était maudite, se battre en risquant tout, et le voir au fur et à mesure se dégrader physiquement, vivre sa souffrance avec lui... Et ce final tout simplement énorme, dont je révèlerai rien au risque de spoiler...

Enfin... Shadow Of The Colossus est un chef d'oeuvre, tout simplement. Une expérience de jeu tout à fait unique en son genre. Bien que le style se doit d'être accepté par le joueur, dès que c'est fait, on est dedans, on est pris dans l'aventure, jusqu'au bout. Rare sont les jeux maintenant à faire de même. Alors voilà. Moi qui ai toujours voulu y jouer, je suis content de l'avoir fini, même si vite, et je pense que j'y retournerai faire quelques tours, comme visiter un peu le Mussolé.

Note: 10/10 (Si seulement on pouvait mettre plus.)

Voilà, ce sont deux très bons jeux, et cette restauration HD est une super occasion d'en profiter et de les découvrir, même maintenant.