Pour Level-5, le but est atteint !
Bon, il va falloir réviser ma copie à propos de Level-5 en matière de RPG, je dois avouer avoir été surpris par cette petite perle qu'est Inazuma Eleven, premier du nom. Intrinsèquement, il faut dénoter d'emblée que le jeu n'est en lui-même que peu transcendant. Des graphismes plutôt bons avec un chara-design typé manga, une bande sonore oubliable qui tient cependant parfaitement son rôle, un scénario linéaire avec des dialogues niais et des personnages avec un charisme d'huître, hormis quelques uns que les textes démolissent d'eux-mêmes. Mais on ne va pas chouiner pour cela.
En effet, Inazuma Eleven se focalise sur la passion du football qui caractérise le héros principal et le développement du club de football de son collège, alors au bord de la dissolution. Le tout dans une ambiance assez enfantine diront certains, oui mais cela n'est pas sans rappeler les bons vieux épisodes de Captain Tsubasa ou Olive et Tom comme on l'appelle plus communément dans nos contrées, une bonne bouffée de nostalgie s'insuffle en nous au moment de découvrir toute cette palette de techniques loufoques et ce millier de personnages disponibles. Et voilà, le système de recrutement est assez contraignant et je dois dire que j'ai rapidement abandonné. Afin de recruter les joueurs disponibles, il faudra aller les chercher sur la carte, le problème ce sont ces mini-matchs incessants, déclenchés aléatoirement et absolument redondants, que ce soit en matière d'adversaires ou de tactiques déployées.
Le gameplay est justement l'originalité du titre, en fan de football que je suis (jetez-moi la pierre, je vous en prie.), il m'a dans un premier temps fasciné, avant de me lasser inexorablement, évidemment. Il faut cependant souligner que les matchs officiels offrent un bon rendu visuel et un véritable intérêt en matière de gameplay. De plus, la possibilité de rejouer contre chaque équipe rencontrée au cours du jeu lors d'un match amical est séduisante.
Level-5 a compris une chose : un tel concept est novateur certes, mais vite lassant. Le jeu se conclut aisément en une quinzaine d'heures de jeu, ne tournant pas autour du pot indéfiniment, il en vient directement au cœur des choses, c'est d'autant plus appréciable qu'une fois un match terminé, on est impatient d'entamer le suivant.
Pour ma part, le pari est réussi, Inazuma Eleven parvient à charmer malgré ses gros défauts et il réussit le tour de force de poser un concept assez novateur dans le monde du J-RPG, un concept qui pourrait s'avérer incontournable si tant est qu'il puisse développer de manière encore plus approfondie un gameplay au potentiel infini. J'espère être agréablement surpris au moment de poser mes mains sur sa suite.