Avec l'annonce par Level 5 de la fermeture de leur branche nord américaine et le possible arrêt de leurs productions en Occident, revenir un instant sur les productions du studio permet de se rendre compte de la richesse des franchises sorties par le studio. Que ce soit les Professeur Layton, Ni no Kuni ou encore Yo Kai Watch, Level 5 a sorti ces 20 dernières années quelques licences assez prestigieuses. Retour sur l'une d'entre elles avec Inazuma Eleven.
En 2008 sort donc Inazuma Eleven, projet de Level 5. Il suffit de quelques secondes pour comprendre le but de la license : série animée dérivée, jeux vidéos, films, marketing... Celui bien sur de refaire la pokémania, mais cette fois ci avec du foot.
Cela se ressent dans l'idée générale du titre d'ailleurs : un jeu sur console portable, permettant de contrôler une équipe de foot, donc chaque joueur est muni de super techniques, à l'instar des attaques de Pokémon, lui permettant de faire des choses incroyables sur le terrain.
Tout cela rappelle bien sur Pokémon, mais aussi les techniques délirantes de Olive et Tom (Captain Tsubasa au Japon) ou encore le film Shaolin Soccer.
A cela s'ajoute un scénario bien shonen comme il faut, à base de ramener la coupe à la maison, celle du tournoi inter lycées du Japon. Si le scénario ne vole jamais très haut (parce que ce n'est pas son but, but, foot, haha on rigole), il fait preuve d'une sincérité dans ce qu'il croît, en tout cas à mes yeux : c'est cette sincérité dans les thématiques du jeu qui sauve souvent les passages les plus agaçants ou débiles de l'histoire.
Ajoutons enfin que si l'histoire passe parfois par des bifurcations dont on se passerait bien, elle n'empiète quasiment jamais sur le gameplay, ce qui sera moins le cas avec les suites.
L'autre qualité du jeu, c'est évidemment la partie technique : si le jeu se passe dans un environnement 2D très proche des Pokémon sur la même console, de même pour les matchs, chacune des altercations entre joueurs et supertechniques sont animées en 3D, permettant de profiter pleinement des dites techniques, dont l'animation est assez folle pour cette petite bête de DS.
A cela s'ajoute la possibilité de recruter de nombreux joueurs (on peut en avoir 100 maximum, après quoi il faudra faire de la place), chacun disposant de son propre modèle 3D et super techniques. Ces dernières se divisent en quatre parties : défense, attaque, tir et goal. Si un joueur en possède 4 qu'il découvrira au fur et à mesure de ses montées de niveaux, il peut en apprendre deux supplémentaires à l'aide de manuscrits (les CT du jeu).
Le gros défaut du jeu serait néanmoins sa lenteur, le jeu étant parsemé de rencontres aléatoires en 4vs4 qui se révéleront assez répétitives avec le temps. A cela s'ajoute des micros temps de chargement un peu partout et une vitesse de déplacement assez lente, même en courant, et la durée de vie se retrouvera parfois augmentée d'une heure ou deux à cause de ses problèmes.
En somme, Inazuma Eleven représente une bonne idée sur le papier et en jeu, et est sûrement une des licences les plus intéressantes de la console. Si le titre ne semble pas encore totalement maîtrisé, il se développera considérablement dans les suites. A suivre donc...