Comment résumer It Takes Two ? Le titre arrive à proposer une expérience de gameplay assez unique, ou tout du moins peu commune : celle d'étaler sur une dizaine d'heures une variété de gameplays assez impressionnante, proposant du shoot, de la plateforme, du pilotage de bateaux, ou de diverses mécaniques de puzzle games, tout en arrivant à les introduire correctement avec une phase d'apprentissage, de maîtrise et enfin, de vitesse. On fait rarement la même chose, la complémenratiré des deux personnages est toujours très équilibrée, et la difficulté du jeu laisse la porte ouverte aux nouveaux joueurs, ou aux gros échecs, qu'ils soient délibérés ou non.
Pour autant, cette fragmentation n'est pas un problème, la continuité est gérée et on prend plaisir à suivre l'histoire... même si j'imagine que les tenants et les aboutissants de cette dernière parleront davantage aux enfants de divorcés.
Dans le pire des cas, le côté très culcul de l'histoire et l'énorme fil blanc du scénario devrait s'ajouter à l'écriture un peu absurde, voire morbide (l'éléphant), pour vous faire rire un peu plus.
Point de vue esthétique, c'est réussi aussi. La direction artistique et la réalisation en envoient plein les mirettes. Certains passages sont vraiment très beaux et donnent envie d'immortaliser une capture. Les cinématiques sont aussi très réussies, car bien que particulièrement présentes au début du jeu, elles arrivent toujours à nous mettre sur la bonne voie, à apporter quelque chose de pertinent à la narration, et à renforcer la personnalité des personnages.
It Takes Two se regarde vraiment comme un film d'animation grand public d'une dizaine d'heures, et se joue comme une multitude de jeux vidéos.
Bref, sans vouloir encenser le jeu outre-mesure, It Takes Two est tout de même l'un des rares à ne pas m'avoir lassé au bout de deux ou trois heures de jeux, avec un score assez élevé sur la jauge des fous rires. Il n'est pas parfait et certains passages sont un peu moins bien amenés que d'autres, mais les écarts sont largement pardonnés.