Après un Jak II : Hors la loi qui a prit un bon coup de vieux, car cette envie de singer GTA III, sans jamais effleurer la maîtrise de Rockstar en matière d'open-world, se paye sur le plaisir global du titre. Naughty Dog nous sort à peine un an après, le dernier chapitre de sa trilogie Jak & Daxter sur Playstation 2.
Les événements de cet opus se déroulent peu de temps après la chute du baron Praxis. Jak est accusé de trahison par une pirouette bullshito-scénaristique classique qui peut se résumer par "le méchant du 2 c'était pas le grand méchant en fait lol". Du coup nos 3 héros (car sans qu'on sache vraiment pourquoi le perroquet-singe Pecker est avec nous...) se font bannir d'Abriville et sont jetés dans le désert des Terres Pelées où ils sont condamnés à une mort certaine. (Sauf que non sinon pas de jeu.) Ce désert va servir de prétexte à l'apparition de véhicules terrestres dans le jeu qui ne sont pas trop désagréables à conduire lorsque l'on choisi le bon...
Alors niveau scénario ça ne vole pas super haut, tous les poncifs du dernier épisode de la trilogie sont réunis pour une explosion de n'importe-quoi-osef, avec tout de même une mention spéciale pour l'explication des origines de Daxter qui m'ont fait sourire.
Pour ce qui est du gameplay on prend les mêmes et on recommence, avec tout de même l'ajout de Light Jak (après Dark Jak on sent qu'ils se sont cassés la tête) qui offre essentiellement des bonus défensifs là où son homologue dark fait toujours dans la finesse à grand coup de tatane. L'armement a également été étoffé, on passe de 4 armes à 12. Avec cette augmentation du nombre de fusils, Naughty Dog règle discrètement l'un des soucis de l'épisode précédent à savoir sa visée puisque les 8 armes supplémentaires sont soit des armes de zone, soit des armes équipées de munitions à pseudo tête chercheuse. Résultat, les anciennes armes deviennent vite obsolètes puisque beaucoup moins efficaces que les nouvelles. Mais en réglant ce problème de Jak II le studio créer un soucis d'équilibrage à sa suite puisque tant que l'on a des munitions, les ennemis, aussi nombreux soit-ils, sont totalement inoffensifs face à la surpuissance du nouvel arsenal de Jak.
Par contre le jeu fait un effort certain en nous épargnant les dizaines d'allés-retours qui donnaient envie de s'arracher les cheveux dans Jak II. Il en reste toujours un peu mais ils sont beaucoup moins gênant puisque la densité de la circulation à Abriville a été grandement diminuée. Et lorsqu'on circule dans le désert (qui est quand même très fréquenté pour un désert...) les étendues de sable ont beau être très grandes (ou vides selon le point de vue) on fait finalement assez peu d'allés-retours en comparaison avec le précédent opus. Les phases de jeu différentes ont quant à elles été, soit rendu plus lisible, soit carrément supprimées et on ne va pas s'en plaindre.
Ces petits ajouts et corrections par rapport au jeu d'avant font que Jak 3 se parcourt finalement plus agréablement que sont prédécesseur et de fait se termine aussi plus rapidement .Plus ou moins 7 heures dans mon cas contre presque le double pour Jak II.
On sent avec ce jeu que Naughty Dog voulait en finir avec cette licence pour commencer à attaquer le gros morceau que sera Uncharted, même si une partie de l'équipe bossera avant sur le gentiment dispensable Jak X : Combat racing.
Pari presque réussi pour le studio qui clôt avec Jak 3 sa trilogie avec honneurs et louanges... En 2004...