Il faudrait être de mauvaise foi pour reconnaître que Jet Set Radio n'a pas de qualités. Il a une identité visuelle vraiment unique, qui est pas mal due au cel-shading d'ailleurs. En plus de cela, le jeu est visuellement assez vif sans que les couleurs soient trop criardes. L'univers dans lequel évolue les personnages de Jet Set Radio est plutôt original, mixant un Tokyo imaginaire et de personnages haut en couleur. A cela s'ajoute des éléments qui rendent le jeu un peu barré, comme les policiers qui nous tirent dessus ou le dj Professor K avec ses cheveux qui bougent avec la musique.
Concernant la musique, je la trouve assez inégale, certains morceaux sont plutôt bons mais d'autres sont trop répétitifs et deviennent rapidement barbants...
Malgré cet aspect visuel et cette identité assez unique du jeu, il est difficile pour moi de passer à côté du cœur du jeu en lui-même. Bien que le concept soit assez innovant et jouissif (il y a tout de même pas de possibilités de figures et de grind), la maniabilité du personnage rend le tout vraiment crispant et gâche toute l'expérience. Surtout que Sega a jugé bon de mettre un peu de plate-forme, ou certains tags sont accessibles uniquement par le toit. Entre les ennemis qui te tirent dessus et t'empêchent d'atteindre les hauteurs (quand ils ne tirent pas à travers le mur d'ailleurs), ces phases sont très désagréables tant on recommence un grand nombre de fois. Entre le manque de précision dans certaines phases ou l'inertie des personnages au moment des sauts, cela m'a vraiment énervé assez rapidement.
Quant à la durée de vie, il se termine assez rapidement (entre 7 et 8 heures), même si le 100% demande le double. A part les missions principales, les autres missions ne sont pas très intéressantes et le manque de clarté des cartes n'aident vraiment pas. Même si j'ai trouvé que les manières de débloquer les nouveaux personnages sont assez chouettes.