Les "open world" médiatiques GTA IV et autres Assassin Creed ont bien vendu leur promesse de liberté. Mais le mirage s’est vite dissipé manette en main : sensation d'enfermement, pesanteur lassante, bien loin du ressenti d'evasion esperé. Il manquait quelque chose pour liberer l’experience, un atout décisif dans le jeu de Just Cause 2 : un mode de déplacement adapté, précis et puissant.
Tel est le fameux combo grapin / parachute de Rico : un outil ciselé sur mesure, qui offre une puissante préhension sur l'espace alentours et permet de s'approprier les lieux totalement, immédiatement, avec force sensations. Derrière son apparence simpliste et bourrin, le titre d'Avalanche se rèvéle pertinent : une carte immense, riche et variée, livrée avec des outils d'exploitation calibrés. Qu’on soit dans une base, dans la jungle ou un pan de montagne, il suffit de quatre coups de grapins pour assimiler les structures, en se projettant instantanément dans chaque recoin, on exploite à fond l'agencement des décors, l'architecture des bâtiments. Et le combo adapté à l’échelle des bases est relayé par les vehicules à l’echelle des régions.
L’action fun et percutante se fonde sur cette puissance de déplacement plutot que la visée, à contre courant des nombreux TPS à planque automatique. Si on prend le temps de bien le maitriser, Rico relègue les Nico Bellic, Ezio et autres Nathan Drake au rang de vieillards séniles en fauteuil roulant. Fort de son expertise en matiere d’open world, Avalanche pourrait devenir un acteur majeur de la prochaine generation de consoles, pour peu que le studio embauche un scenariste plus inspiré.
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