Just Cause 2, c'est un peu le plaisir de jouer un sociopathe à l'ancienne. Oubliez Kane et Lynch, lâchez les vauriens de GTA et Saint's Row, et profitez d'un américain qui tue, détruit et détourne pour la mère patrie. L'histoire est aussi passionnante que .. bon, en fait l'histoire est plus mauvaise que tous les jeux sus-nommés, et je crains que ce ne soit que partiellement volontaire. On ne sent pas dans Just Cause 2 cette petite dose d'auto-dérision qui ferait la différence. On est plus proche d'un Red Faction Guerilla.
Autrement dit, si tout ça ne vous éclaire pas : on interagit avec des personnages très primaires et clichés : le dealer de drogue gras et suitant l'arnaque, Fidel Castro en jupons et l'illuminé de service par exemple. Pas grand chose à se mettre sous la dent côté intrigue, donc.
Ceci dit, le principe de Just Cause c'est le sandbox : on fait ce qu'on veut où on veut quand on veut. Pas (trop) de limites fermées à l'exploration et pas d'obligations de faire un truc avant l'autre. Si Just Cause se distingue côté graphisme - on parcourt des distances vertigineuses et on passe par des styles architecturaux et paysagers très différentes - côté action c'est rapidement très répétitif. Aucun personnage n'a vraiment de conversation en-dehors des cinématiques et les villes semblent très rapidement TRÈS artificielles (plus qu'Oblivion par exemple).
Résultat des courses, un jeu idéal pour se défouler vingt minutes par semaine, vite fait bien fait. Ce n'est pas mauvais du tout, ça manque juste .. d'implication. On ne ressent aucun intérêt particulier à y allonger un peu sa partie. On joue pour jouer, point. J'hésite entre 6 pour le manque d'interactions et 7 pour les qualités techniques. Suggestion du jour, télécharger la démo, y jouer deux heures et se dire que passé ce cap, rien ne sera vraiment différent dans la version complète.