Kamiko
5.9
Kamiko

Jeu de Skipmore et Flyhigh Works (2017Nintendo Switch)

Temps de jeu : 10 heures

Test rédigé pour Nintendo-Difference [#4]

Disponible depuis le 27 avril dernier, Kamiko est un titre développé par Skipmore, une boite indépendante nippone. Exclusif à l’eShop de la Nintendo Switch, ce petit jeu d’action pioche ici et là dans les mythes shintoïstes japonais. Résolument arcade, le titre s’adresse avant tout aux passionnés de speedrun, tant les parties peuvent être bouclées rapidement. À défaut d’être long, le voyage parviendra-t-il à se montrer marquant ?

Drôles de prêtresses

Petit jeu indépendant venu des contrées du Soleil-Levant, Kamiko embarque le joueur dans un trip néo-rétro s’inspirant peu ou prou d’un Zelda 2D. Après avoir sélectionné un des trois personnages féminins jouables, le titre introduit le joueur sur une charmante cutscene. Il y incarne une prêtresse chargée de purifier des torii, ces grandes portes symboles du shintoïsme. Ces dernières – qui relient le monde des vivants à celui des morts – ont en effet été souillées par une horde de démons qu’il faudra vaincre. Si le scénario et les dialogues n’ont au final que peu d’importance sur le gameplay, ils permettent d’instaurer une ambiance agréable pour quiconque apprécie l’aspect plus traditionnel du Japon. Avec quatre niveaux s’achevant chacun par un boss, la collecte d’un objet caché dans chaque zone, sans oublier la possibilité de réitérer l’aventure avec chacune des prêtresses, il ne faudra pas plus de deux ou trois heures pour compléter entièrement Kamiko.

Il faut dire que le jeu est taillé pour le speedrun, tant il est court ; chaque partie avec un personnage dure entre vingt minutes et une heure, suivant le niveau du joueur. Forcément, le rythme du titre s’en retrouve grandement accéléré, ne souffrant jamais d’un seul temps mort. À peine matérialisée dans un niveau, l’héroïne choisie devra utiliser son arme de prédilection – un espadon, un arc ou un chakram – afin de vaincre les monstres se dressant sur sa route. Les victimes se cumulent via un système de combo, lequel offre de plus en plus d’âmes tant que le joueur ne se fait pas toucher ; prendre un coup remet le compteur à zéro. Ces âmes apparaissent sous la forme d’une jauge spéciale, laquelle permet d’ouvrir des coffres, d’utiliser une technique surpuissante ou de purifier les quatre torii qui composent un niveau. Contrairement à un Zelda 2D, le rythme hâtif empêche la mise en place d’énigmes poussées. Le joueur devra alors se contenter de porter un orbe ou une clé jusqu’à un point B tout en évitant soigneusement de se faire toucher, sans quoi il lui faudra recommencer le défi depuis le début.

Kamikado

Plus largement, c’est toute la difficulté du jeu qui se montre faiblarde. Les hordes de démons s’éliminent en un clin d’œil, tout comme les boss qui malgré de bonnes idées de patterns ne se montrent jamais menaçants. Même le combat final, pourtant pétri d’ingéniosité, n’oppose aucune résistance. Autre déception, l’apparition un poil tardive des monstres qui n’hésitent pas à se matérialiser au dernier moment. Un souci plus frustrant que mortel, puisqu’il obligera le joueur à retenter plusieurs fois un des défis précités. Concernant l’enrobage du jeu, le pixel-art coloré et lorgnant du côté 8-bit est de qualité, à l’instar de la bande-son, elle aussi très bonne dans son genre puisque s’inspirant des classiques de l’ère NES et SNES. Durant toute l’aventure, le joueur pourra trouver des améliorations pour sa barre de vie et sa jauge d’âmes, ces bonus amenant un soupçon d’exploration à un titre souffrant d’un level-design peu transcendant.

Verdict : Peut-être ?

Kamiko est un joli petit titre qui saura divertir le joueur durant quelques heures. Son prix riquiqui pourra trouver écho chez certains, quand bien même le soft se révèle assez court (et ce, peu importe qu’il s’agisse d’une première partie ou non). Malgré une difficulté absente, une exploration très sommaire ou même une durée de vie faiblarde, Kamiko propose une rejouabilité excellente, notamment pour les férus de speedrun. En prime, sa direction artistique et ses musiques enchanteront les plus nostalgiques. Avant tout achat potentiel il faut noter que le jeu dispose de rares dialogues non disponibles en français, quand bien même ce détail n’entache en rien la jouabilité du titre. Loin d’être indispensable ou marquant, le soft de Skipmore se laisse toutefois parcourir de manière agréable. Même pour quelques piécettes, la réflexion quant à son acquisition reste de mise.

Créée

le 3 juil. 2022

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Kalimari

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