"Oh mon dieu !"
Voilà ce qui est sorti de ma bouche une fois ma première session sur Kane & Lynch 2 achevée. Une déclaration dite avec un mélange d'étonnement et de dégoût.
Ce jeu est l'une des pires expériences vidéoludiques que j'ai pu avoir.
Alors que le premier opus était une expérience classique, un peu rigide et avec des protagonistes violemment dérangés, Dog Days part dans un trip "en immersion". En gros, le jeu va vous forcer à supporter un effet "caméra à l'épaule" vomitif (dans les 2 sens) et une mise en scène chaotique. Si c'est pour retranscrire la merde dans laquelle nos protagonistes sont, c'est réussi, car j'arrive à être plus déboussolés qu'eux.
La maniabilité est désastreuse et va à l'encontre de ce qui est naturel. Le sprint est sur LB (à ne pas confondre avec RB, qui recharge et va donc vous compliquer la tâche si vous inversez !), la couverture accroupie et debout sont considérées comme deux choses différentes, les armes sont hasardeuses (et je ne suis pas dur avec le gunplay généralement !)... Bref, les premiers instants sont un bordel total.
Le jeu se permet en plus d'être laid et aussi triste que le premier (On est à Shanghai quand même !) et floute copieusement le "gore" qu'on arrive trop difficilement à deviner. En voyant Mortal Kombat X qui se fait plaisir en terme d'anatomie et un Far Cry 3 qui nous montre de seins, on rigole de cette censure dans un jeu avec de tels anti-héros.
Le seul point positif, sinon l'essai atypique de mise en scène, est l'ambiance du jeu. Le doublage sans retenue nous plonge sans clichés dans l'action, ce qui fait limite passer la pilule.
Mais quels que soient les bons points de ce jeu, j'aurais du mal à oublier cette nausée que j'ai eue manette en main. Certains diront que c'est une bonne chose, et vu mon passif, tout me destinait à cette opinion. Cependant, un choix artistique doit à la fois servir son but et ne pas entraver l'expérience de jeu. Le gameplay de base étant bancal, il me paraît compliqué d'accepter ce que je viens d'endurer. Oui, c'était à ce point là.
Kane & Lynch 2, finalement, me rappelle de souffler un peu.