Killing Floor est un jeu indépendant développé par Tripwire Interactive, studio à qui on doit notamment Red Orchestra.
A première vu, celui-ci ne m'avait pas vraiment intéressé. L'aspect du jeu me semblait trop sombre et les ennemies quelconques. De plus d'après les dires de mon entourage, ce FPS survival-horror serait répétitif et ne vaut pas son prix.
Cependant, comme tout le monde, j'ai profité des soldes Steam de noël et je me suis fait le petit plaisir d'acquérir cet opus.
Ce fut une surprise !
Si vous connaissez Left 4 Dead et son mode survie, vous connaissez donc le principe de Killing Floor. Pas très attirant n'est-ce pas ?
Et bien si ! Killing Floor nous plonge au cœur de l'Angleterre que se soit en ville ou en campagne dans un cauchemar infesté de spécimens, tous plus répugnants les uns que les autres, où la coopération est le maître mot.
Vous commencez tout d'abord avec un pistolet 9mm Beretta contre une horde de zombie plus ou moins inoffensif. Lorsque la vague se termine, vous foncez vers la marchande pour vous acheter un équipement plus adapté à la prochaine vague. Votre achat va donc se porter selon votre spécialisation, appelé perk (Doc, Logisticien, Commando, Tireur d'Elite, Berserker, Démolition, Cramtout). Chaque perk a ses atout et défauts, d'où l'importance de s'entre-aider. Si vous êtes mort, vous réapparaitrez à la fin de chaque horde, et si vos coéquipier son intelligent (ce qui n'est pas rare dans KF !!), ils vous passeront quelques livres pour pouvoir racheter des armes.
Lorsque que votre achat est finalisé, une nouvelle vague apparaît, plus importante et avec de nouveau infectés cette fois-ci. La partie se termine au moment où vous avez éliminé toutes les vagues et le boss de fin, appelé le Patriach (le père noël lors de la màj des fêtes de fin d'année). Ce spécimen surpuissant est très coriace. Armé d'un minigun et d'un lance roquette, il se lance à votre chasse. Et comme si cela ne suffisait pas, il peut se rendre invisible pour se régénérer et revenir sournoisement vous attaquer, sans que vous n'ayez pu remarquer sa présence.
Côté graphisme, le jeu utilise l'Unreal Engine 3, qui donne un aspect esthétique plutôt agréable, même si certaines textures sont parfois grossières.
Gros point fort, les armes de KF sont presque toutes réelles (Beretta, Desert Eagel, AK 47, MP7, et j'en passe...) ce qui rend le jeu plus crédible quant à une invasion de zombies.
Par rapport au gameplay, il n'y a pas grand-chose à lui reprocher, si ce n'est là physique peu précise, qui peut poser problème lorsque vous essayez d'échapper à des morts vivant et qu'une petite balustrade de rien du tout, vous bloque le passage. Point positif, le « ZED time », sorte de Bullet Time, apparaît à l'instant où vous effectuez un frag spectaculaire, ce qui rend vos tirs (et du coup, également ceux de vos coéquipiers) beaucoup plus précis et plus réfléchis. Les maps sont bien construites, et assez grande, qui propose à la fois du combat en sous-sol et à la surface, que se soit de nuit ou de plein jour.
Là où j'ai été déçu, c'est la bande son. - musique : Ok ! encore, faut-il aimer le genre metal hardcore. - VF : Fail ! Mais cette voix. Cette putain de voix ! La marchande. Elle peut pas fermer sa gueule tordue, et se contenter de se faire de l'oseille en arnaquant les défenseurs de l'humanité ?!
Parcontre, surprise, la durée de vie de l'opus est raisonnable, après une trentaine d'heures, rien ne semble prédire un ennui futur. Chaque perk peut être évolué selon des critères bien spécifiques, afin d'en améliorer les capacités et l'efficacité durant les combats. Une échelle de 6 grades permet de faire défiler les heures, avant d'en venir à bout. Les quelques DLC par-ci par-là, offert par Tripewire ne sont pas pour nous déplaires, même si certains sont payants.
Killing Floor remodèle le genre avec brio, original, tout en restant simple. Une formule gagnante, qui mérite d'être connu, surtout à un prix aussi compétitif.
Fan du genre, n'hésitez pas, vous ne serez pas déçu.