Je me réveille en sursaut au beau milieu de la nuit. Un cri. Ce putain de cri me hante, c'est inhumain. Je passe la tête par la fenêtre. Je découvre l'horreur absolue. Le monde est à feu et à sang. Je sors du lit un peu hébété et prends mon fusil d'assaut pour inspecter les environs. L'obscurité est insupportable. Je dois activer la lampe torche située sous le canon. J'y vois plus clair, mais ce n'est pas beau à contempler. Une nuée de monstres s'approche de ma position. Je vois un camarade de guerre. Mon coeur se gorge de courage. L'adrénaline et mon frère d'armes me donnent une raison de me battre. Cela va commencer. J'appuie sur la détente pour la première fois visant la tête d'une de ces immondices. Il tombe, lesté de sa précieuse boîte crânienne. Un dernier regard à mon camarade. Il appuie sur la détente à son tour. Il ne me voit déjà plus. Les corps s'accumulent. La dernière cartouche vient d'être tirée. Je suis fatigué. J'ai mal à l'épaule à force d'utiliser des armes lourdes. Mon fidèle compagnon de fortune me jette des billets de banque à la gueule en signe de remerciement. Je fais de même. Le monde va mieux, mais demain tout va recommencer.