"Pour survivre à la guerre, il faut devenir la guerre"
Killzone 2 est un jeu qui m'avait marqué à sa sortie, les graphismes étaient époustouflants pour l'époque, techniquement il utilisait bien les capacités de la console et sa jouabilité est unique dans son genre... enfin voilà, ce jeu était tout simplement fabuleux.
Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Ayant rejoué au titre récemment, je peux déjà vous dire que le jeu n'a absolument pas vieilli, que vous y jouez aujourd'hui ou dans deux ans je pense que ça sera la même.
Le jeu nous place dans la peau d'un soldat (certains diront « bah on est encore un États-uniens », bah moi pour le fun j'vais dire qu'il est Européen, bah quoi ? Le studio y est bien), et ça se ressent qu'on est dans la peau de celui-ci, car en effet le protagoniste sera bien plus lourd que la majorité (totalité?) des jeux de tir à la première personne, on sent bien notre équipement ainsi que l'arme sous l'emprise de nos mains. C'est avant tout ça qui rend le jeu unique. La maniabilité s'avère réaliste et nerveux.
C'est alors qu'en plus de prendre véritablement la place du personnage principale via le réalisme que nous offre cette œuvre, l'immersion est tout aussi au rendez-vous. Non seulement le titre est une réussite graphiquement, mais l'est tout autant au niveau technique. On nous plonge pleinement dans des champs de batailles aussi jouissif qu'immersifs, on nous place au sein de ce monde sombre et poussiéreux pour ainsi affronter l'ennemi et s'en prendre plein la gueule avec des effets de lumières reflétant l'environnement hostile, du sable au vent et des particules dans les airs donnant au jeu une immersion totale.... une claque tout simplement. On s'y croirait !
Le scénario est quant à lui des plus banals, mais n'est pas mauvais pour autant. Certains critiquent cet aspect du jeu du fait qu'il soit peu développée, ce qui est vrai. Mais comme j'ai pu le dire plus haut, nous sommes dans la peau d'un soldat, et comme beaucoup de soldats dans un champs de batailles, l'histoire du pourquoi du comment, on l'ignore. On nous pose dans un univers de guerre, de massacres dont lequel nos supérieurs hiérarchiques nous donnent des ordres et des objectifs que nous en tant que soldats, devant accomplir pour la réussite de la mission. Cette ignorance sera même évoquée lors de la scène finale du jeu.
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Après le scénario est plus ou moins comparables à des œuvres comme Limbo ou encore Journey, c'est à dire que l'histoire même s'il est peu développée ne s'avère pas pour autant mauvais et sert avant tout de prétexte pour nous offrir une expérience des plus uniques. Que cela soit par l’esthétisme, la claque technique ou l'émotion que le titre nous procure. Dans ces trois cas, Killzone 2 tiens debout.
J'ai déjà entendu dire des personnes se dire au moment du générique de fin « mais qu'est-ce qu'il fallait retenir du jeu? » en mentionnant bien sûr son scénario. La fin est ouverte et nous offre un revirement intéressant qui mettrait justement en cause l'ignorance et leur peu de recul vis à vis de la guerre. De plus le fait que la fin soit ouverte est vraiment sympathique et ça nous permet de s'imaginer une suite probable (bon d'autres vont se faire le 3, mais il est tellement merdique que je préfère me dire que la saga s'arrête au deuxième épisode). Pour finir, ce qu'il faut faut retenir du jeu selon moi est avant tout l'expérience ludique que le titre nous offre. Le scénario peut être considéré comme un prétexte pour qu'on puisse nous balancer un grand nombre de moments palpitants et savoureux, une immersion rarement égalée. C'est ce côté ludique qu'il faut retenir dans ce Killzone, pas forcément le côté scénaristique (même si – je le souligne encore – il n'est pas mauvais et nous donne une jolie fin).
Le contenu du jeu peut-être discutable, même s'il ne m'a pas dérangé. On y trouve environ une vingtaine d'armes, allant du fusils d'assaut au lance roquette ou encore d'une arme aux décharges électrique au fusils sniper... passant par le fusils à pompe, de la grenade, du lance flamme etc...
La campagne solo est accompagné d'une « quête » mettant en avant l’exploration pour chaque chapitre dont lequel il faut trouver les insignes Hellgasts (et donc les briser en leur tirant dessus) et les documents du camps ennemie (à récupérer via la touche rond). Cela vous permettra de récupérer des bonus du jeu (images, documents...), mais malheureusement cela n'est pas sur le disque et pour pouvoir en profiter il faut se connecter sur le site du jeu, un bonus qui deviendra donc obsolète avec le temps. Dommage.
Le multijoueur est accompagné de 8 cartes (sans mentionner quelconques DLC) reprenant les différents lieux de l'aventure solo. Ce multijoueur peut aussi se jouer hors ligne, mais malheureusement qu'à un seul joueur (seulement avec des ennemis gérés par l'ordinateur) et la configuration des parties restent limités. Ce multi nous permet de prendre connaissance des différentes classes que peuvent s'approprier les soldats de chaque côtés (ISA et Hellgasts), en montant des niveaux vous pourriez donc vous choisir une spécialisé comme la médecine, réparateur, sniper... et ainsi déployer des robots terrestres/volants et des grenades de déploiements dans les champs de batailles entre autre.
Le multijoueur se muni d'une maniabilité plus légère afin de rendre les parties en ligne plus nerveux et plus précis pour une expérience plus agréable à plusieurs. Les parties sont à la fois bourrins et stratégiques. J'ai personnellement passé du superbes moments en multijoueurs. Même s'il reste classique dans l'ensemble, ce qui fait son unicité est sans doûte du fait que l'on peut (si on souhaite) assembler tous les objectifs en une seule partie. Donc au lieu d’hésiter à jouer un « deathmatch » en équipe (l'équipe qui élimine le plus d’adversaires possible) ou un « mis en sac » permettant de récupérer un document dans le camps adverse, ben dites vous qu'en une seule partie vous pourriez tout faire. La partie pouvant donc dépasser l'heure... sachant qu'une équipe peut changer la donne dans les 5 dernières minutes. Ce qui permet d'ajouter une bonne dose de tension !
Ce qui manque à l’œuvre pour qu'il soit parfait c'est sans doute un mode coopération hors ligne pour la campagne solo (disponible dans le troisième opus, mais ce dernier est mauvais, donc bon...) et peut-être aussi une évolution psychologique des personnages principaux, car après tant de massacres des deux côtés se dire « Yeah t'as bien visé », il aurait peut-être était mieux de ressentir une certaine peur de leur part. Sinon le jeu s'avère une réussite selon moi sur beaucoup de points comme sa maniabilité, ses graphismes mais aussi l'immersion. C'est un jeu d'une jouissance absolue offrant au joueur un massacre de toute beauté !
Voilà tout, j'espère que m'a critique vous a plu, vous pouvez très bien débattre dessus.