Les remasters PS4, malgré ce qu'on en dit, furent pour moi l'occasion de m'attaquer à bien des séries mythiques. Kingdom Hearts étant l'une des sagas vidéoludiques qui m'a toujours fait le plus rêver, et le troisième épisode commençant mine de rien à s'approcher... Il était temps de corriger le tir !
D'une certaine façon je ne regrette absolument pas de prendre le train en marche aussi tardivement : la remasterisation est de toute beauté, les couleurs pètent à l'écran, et le héros se contrôle beaucoup mieux que dans mes souvenirs (j'avais pu rapidement tester le jeu sur PS2 dans le passé). Il est regrettable que l'on y perde la VF au passage, dans l'absolu j'aurais préféré qu'elle soit là, mais s'il faut la sacrifier pour bénéficier d'un jeu plus agréable à la rétine alors soit.
Malheureusement Kingdom Hearts 1, et ce même si je partais avec un énorme capital sympathie à son endroit,... s’avéra une relative déception.
Level Design
Le LD est d'une pauvreté affligeante, ce qui est dommage car par ailleurs les environnements sont jolis. C'est tout petit et pourtant on trouve le moyen de se perdre, mais surtout : on s'ennuie souvent pendant les phases d'exploration.
Les éléments qui déclenchent certains scripts pour progresser dans l'histoire sont parfois terriblement abscons, je pense notamment à l'infâme Jungle de Tarzan où on peut passer beaucoup de temps à tourner en rond avant de déclencher par hasard la cutscene suivante. En fait seule la Ville de Traverse s'en sort honorablement à ce niveau.
Gameplay
Les combats ne sont pas franchement passionnants, et sont même carrément désagréables tant que l'on ne possède pas la magie de soin. Donald et Dingo sont peu utiles (pour être gentil), leur IA semble déficiente car ils meurent beaucoup et sans grande résistance, même si sur la fin du jeu ils jouent un peu mieux leur rôle de paratonnerre tout de même. Surtout, on peste contre les rencontres "aléatoires" trop nombreuses et qui semblent ne jamais vouloir finir. Oui parce que lancer des sorts ou utiliser des objets en plein combat étant fastidieux (il faut naviguer dans un menu déroulant alors que les ennemis continuent à nous attaquer), on se contente en général de marteler la touche Croix en calant quelques esquives de temps à autre. La répétitivité est terrible.
Les combats de boss réhaussent un peu le niveau, mais ce n'est pas non plus folichon avec certains boss qui n'opposent AUCUNE résistance (Génie Jafar), quand d'autres en opposent trop (Maxi Ursula).
Je ne parle pas du vaisseau Gumi. Les phases de shoot sont tristes comme la pluie. La visée est imprécise, la 3D est difficile à appréhender, il n'y a aucun challenge. Le mode construction du vaisseau est parfaitement incompréhensible malgré son tutoriel dédié.
La plateforme est enfin vraiment mauvaise, jusqu'à ce qu'on débloque la capacité de planer sur une courte distance en tout cas. Les sauts sont imprécis et la caméra est souvent débordée, ce qui gâche quelque peu le plaisir.
Scénario
Côté histoire, la dynamique Sora-Kairi-Riku-Donald-Dingo fonctionne très bien et porte le jeu sur ses épaules. C'est bête, mais Donald me fait sourire dès qu'il ouvre le bec. Visiter des univers Disney reste très enchanteur malgré des personnages secondaires désespérément plats. Il faut dire que l'on nous fait visiter des mondes atypiques, pas toujours les plus populaires ou les plus modernes, et ce fut un plaisir pour moi de découvrir ainsi M. Jack (jamais vu son dessin animé) ou de retrouver Pinocchio, Alice, WINNIE THE GODDAMN OURSON... Il y a une réelle prise de risque dans les univers parcourus qui pousse sans cesse le joueur à aller de l'avant et qui le fait s'attacher au jeu en dépit des errances de gameplay.
Les personnages de Final Fantasy sont quant à eux très mal intégrés et auraient dû à mon avis être remplacés par des humains originaux.
Conclusion
Je ne retiens pas vraiment de musique, sauf bien sûr les chansons d'Utada Hikaru en japonais que je trouve très belles alors que d'habitude cette langue n'est pas ma tasse de thé. Il faut dire qu'à l'époque où je n'avais pas encore la PS2 je regardais déjà en boucle les magnifiques cinématiques d'intro de KH1 et 2. Je suis peut-être indulgent avec ma note, mais malgré ses défauts ce jeu continue de m'inspirer de la sympathie. Je garde en tête qu'il s'agit d'un premier épisode, or il parait que beaucoup de défauts sont atténués dans KH2. Je vais aller tester ça par moi-même !