Première Nomurade: Le jeu de carte qui aurait pu être génial.

Nous n'étions pas habitués à l'époque aux folies de Tetsuya Nomura et son équipe, faisant de Kingdom Hearts une série aux épisodes très souvent étranges, différents, mais tous reliés par une trame narrative floue et au bord de l'incompréhensible.

Kingdom Hearts Chain of Memories, sorti sur Gameboy advance d'abord, puis remaké sur PS2 uniquement au japon, et enfin sorti chez nous grâce à l'édition Kingdom Hearts 1.5, qui nous rends le jeu jouable, est un jeu de carte en temps réel. Oui oui, un jeu de cartes. Je n'ai pas découvert ce jeu à l'époque de sa sortie bien entendu, j'y ai d'abord joué sur Gameboy advance, puis sur la version PS4, et j'ai été plutôt décontenancé.

Sachez tout d'abord que les jeux de cartes, c'est mon péché mignon. Du Gwynt de The witcher 3, aux cartes Yu-gi-oh, en passant par Slay the Spire bien évidemment, je suis friand de tout ce qui consiste à jouer avec des cartes. J'aurais du adorer ce Kingdom Hearts, ça m'aurait fait plaisir, mais force est de constater que la magie n'a pas pris.
Car son gameplay à base de cartes, est assez complexe... Ou compliqué? Dur à définir, mais quelque chose dans ce mélange de gestion de deck, de combat en temps réel tout en faisant des combinaisons d'attaques était assez frustrant. J'ai pourtant poussé le jeu, en trichant même légèrement je dois l'admettre, bien que ce soit une triche parfaitement autorisée par le jeu, qui est équilibré de façon étrange. Une certaine combinaison d'attaques nous permet d'utiliser la compétence «Aquilon», qui permet à nôtre cher Sora de faire un dash avant en faisant des dégâts. Il est possible d'utiliser cette compétence en boucle, détruisant l'ennemi avant même qu'il n'ait le temps d'attaquer.

Parler du gameplay quand on a roulé sur le jeu via une technique un peu faiblarde de ce genre paraît étrange, mais c'est justement parce que je m'y suis senti un peu poussé, que j'en parle. Au delà de cette technique, je n'ai pas trouvé de moyens évidents de gagner les combats, tout m'a semblé trop brouillon. Le concept était fou, intéressant je dirais, mais a malheureusement été mauvais dans sa mise en place. Le jeu aurait-il gagné à être un jeu de cartes tour par tour? Je n'en doute pas, mais c'est parce que je suis un gros vendu de Kingdom Hearts et des jeux de cartes. Si vous mélangez les deux en le faisant bien, j'aimerais sans aucun doute.

Ce jeu, bien que Spin-off, est l'occasion d'introduire l'Organisation XIII, les vilains qui suivront nos aventures pendant de très nombreux jeux. Nous découvrirons donc Larxene la Peste, Marluxia le ténébreux qui cause peu, ou encore Axel qui nous aide plus qu'il nous embête. Il y en a d'autres, que nous verrons plus ou moins dans d'autres jeux. Il faut avouer que la série a tendance à adorer placer des choses très importantes dans ses épisodes les plus anecdotiques, et cet opus ne fait pas exception, uniquement pour les antagoniste.

Car en réalité, l'histoire du jeu consiste en une revisite des mondes parmi les souvenirs de Sora, sans raconter quelque chose de très passionnant. Il serait même plutôt oubliable, j'ai fait Kingdom Hearts 2 à l'époque sans y jouer, et sans que la compréhension en soit entâchée. Je me demandais bien sûr ce qu'il s'était passé durant le coma de Sora, et même pourquoi il était dans le coma à la base, m'enfin c'était un plot hole qui n'avait aucun réel intérêt.
Je ne peux pas parler de la partie avec Riku, car oui, il y en a une lorsqu'on a fini le jeu. On peut faire une partie avec l'antagoniste du premier jeu, et ami de Sora, qui va explorer le manoir Oblivion à sa sauce, avec ses propres attaques et sa propre histoire, mais je n'y suis jamais parvenu, et ça ne m'a pas semblé important. Si vous aimez le jeu, il est bon à savoir que vous aurez beaucoup de contenu à vous mettre sous la dent!

Chain of Memories a surtout le mérite d'avoir une idée, ce que j'apprécie toujours. Bancale, certes, oubliable aussi, mais des jeux qui tentent des choses, qui sortent des carcans habituels, ça fait un bien fou. Que je ne l'ai pas aimé est un fait, que j'ai souffert lors de mon gameplay aussi, et pourtant je ne lui en veux pas. Que la série ait continué à tenté des choses me réjouis, qu'elle se soit plantée à d'autres reprises ne me dérange pas, car on devrait toujours se rappeler que même quelque chose de raté, est quelque chose qui a peut être essayé. Et essayer, c'est la meilleure preuve de sincérité.

C'est aussi un peu le début de ce qu'on peut appeler des «Nomurades», ces petits spin off important pour l'histoire principale, racontant des choses qu'on ne comprendra pas forcément, trop compliqué pour son propre bien, mais qui donne un charme mystérieux à l'univers de Kingdom Hearts. On peut mépriser cet univers qui va bien trop loin, et je pense sincèrement qu'on ne devrait pas le prendre trop au sérieux, ou au pied de la lettre. C'est un univers bordellique, fun, qui se joue des règles de scénario pour faire n'importe quoi, et qui ne s'en cache pas vraiment. Je parlerais bientôt de Kingdom Hearts 2, un jeu bien meilleur, qui fut le premier jeu de la série que j'ai fait, et qui m'a mis sur le cul.

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