Kingdom Hearts II par François Gaudiere

Par où commencer... Trop de choses. Beaucoup trop de choses.
La saga Kingdom Hearts est une merveille, inutile de se mentir à soi-même, quand on à un tout petit peu de sensibilité et que l'on à fini au moins le premier opus, on ne peut qu'être touché par cette ode à l'amitié et à l'amour que nous chante Square Enix et Disney.

Afin de vous convaincre du propos, je vais procéder par étape afin de bien organiser les idées, d'accord ? Non ne répondez pas, je ne vous entends pas, et de toute manière je m'en fiche.

La dualité du character design

L'alliage parfait entre le JRPG à la Square Enix et l'animation de Disney.
D'un côté on a des protagonistes au style extravagant: les cheveux « spiky » de Sora et Riku qui ne sont pas sans rappeler les anciens héros de la licence Final Fantasy comme Cloud Strife, Squall Leonheart, Djidane Tribal, Bartz Klauser... (le mec se permet d'étaler sa culture vidéoludique comme ça ouais, je vois pas le problème) etc; les chaussures environ 632 fois trop grandes ? Enfin j'veux dire, Kairi tu fais 1m43 à tout péter, tu ne peux PAS chausser du 62, c'est une erreur de la nature ça !
Enfin bref, ce ne sont que deux petits exemples qui servent à appuyer mon propos et j'ose espérer que vous avez compris, sinon j’sais pas ce qu'il vous faut de plus.
De l’autre côté, bah l’influence Disney. Et autant celle de Square Enix est présente à travers les 3 protagonistes principaux, autant celle de Disney va l’écraser voir l’étouffer, parce que TOUT (et je dis bien TOUT) rappelle l’univers Disney dans ce jeu.
Les paysages des mondes sont très colorés, les autres personnages du jeu sont clairement des personnages Disney : Hercule, Philoctète, Jack Sparrow, Simba, Mulan, Jack Skellington, Ariel, Aladin, Jasmine, Belle, la Bête, Maléfique, Hadès, enfin bref TOUT les personnages secondaires du jeu sont les héros des films Disney, et c’est une franche joie de les voir évoluer aux côtés de nos héros, parce que c’est comme un pont entre notre enfance et notre adolescence. C’est beau !
En ce qui concerne les mondes on évolue comme dans le premier opus à travers les mondes de chaque personnage : La Terre des Dragons pour le Mulan, Le Colysée de l’Olympe pour Hercules, la Terre des Lions pour Simba, Atlantica pour Ariel, le Château de la Bête pour… bah la Bête. Et ainsi de suite, du coup on a généralement des décors super colorés et qui sentent bon le bonheur.
Le character design et le mapping de ce jeu sont en résumé, une merveille.

Le mot de la fin : « Gna gna gna c’est pas comme dans The Witcher 3 en 1080p60 fps sur mon PC qui m’a couté 3000 balles et un rein et où je peux même voir les mouches voler !!! » - Non mon cher Gontran, certes, mais ça ne m’a pas empêché de vivre une merveilleuse aventure qui m’a fait verser plus d’une larme, ce que The Witcher 3 n’a pas réussi à faire par ailleurs.

La bande originale : un lyrisme transportant

L’accompagnement musical qui règne à chaque instant du jeu est d’une beauté sans égal. Il m’arrive encore d’écouter les bandes originales sur Youtube (parce que je suis pauvre et que j’peux pas les acheter, EVIDEMMENT)
Là il y a deux formules à distinguer, à savoir : -à chaque monde, ses musiques.
-à chaque ambiance, son thème.
Ainsi dans la Cité du Crépuscule, petite bourgade relativement calme si j’ose dire, nous retrouverons un thème dominant nommé Lazy Afternoon, et là je vous mets au défi de me dire qu’en l’écoutant, vous ne vous sentez pas relaxé/détendu. Parce que c’est impossible. Ce thème incarne avec perfection le calme de la fin d’après-midi, en regardant le soleil couchant sur un banc. Voici un lien d’ailleurs, parce que ça ne mange pas de pain : Lazy Afternoon - Kingdom Hearts II.
Autre exemple, cette fois-ci sur l’ambiance. Concernant le personnage de Sora (le personnage principal donc), nous avons à faire à un bon vivant, quelqu’un qui ne se laisse jamais décourager, toujours souriant et partant pour aider les autres, malgré ce qui a pu lui arriver. Voici son thème : Thème de Sora -Kingdom Hearts II. Et là vous me dites « Ohlala mais c’est vrai que ça respire bon le courage et la joie tout ça ! T’as trop raison ! », ce à quoi je vous répond « Je sais, je sais. ».
Enfin bref voilà pour l’explication des deux formules/règles qu’applique le jeu au niveau musical. Et ces deux règles marchent à la perfection, la musique est là où il faut, quand il faut, à l’intensité qu’il faut, dans le registre qu’il faut, TOUT marche parfaitement pour véhiculer le 35 tonnes d’émotions qui manœuvre tout au long du jeu. On ressent la détresse des personnages, on ressent leur peine, on ressent leur joie, et je sais même plus quoi dire tellement j’ai l’impression que c’est évident.

Le mot de la fin : Voici 6 thèmes musicaux du jeu aux tonalités différentes, juste pour le plaisir des oreilles.
-Working Together (Battle theme)
-Vim and Vigor (Boss battle theme)
-Mickey Mouse Club March (Thème du Château Disney)
-Monochrome Dream (Thème de La Rivière Intemporelle)
-Roxas (Thème de Roxas)
-Olympus Coliseum (Thème du Colisée de l’Olympe)

Le Scenario : Une Ode à l’Amitié et à l’Amour.

Quoi dire, mis à part le fait qu’à chaque fois que je refais Kingdom Hearts II, je pleure.
L’histoire continue à merveille l’intrigue qui a été mise en place dans le premier opus (qui était tout aussi merveilleux) en l’enrichissant énormément.
Evidemment pour comprendre pleinement l’ampleur de l’intrigue, il faut absolument avoir joué à l’opus précédent. Mais même sans avoir touché à un Kingdom Hearts de sa vie, on peut difficilement rester stoïque devant l’intrigue et son dénouement.
C’est très difficile d’aborder le scenario de Kingdom Hearts sans spoiler, c’est pour ça que cette partie sera brève. Si on vous raconte l’histoire de Kingdom Hearts, ou que l’on vous en dévoile des éléments clés, cela aura beaucoup moins d’impact.
Tout ce que je dirais alors c’est que le 1 avait fait preuve d’une originalité pour un RPG, les rebondissements marchent encore efficacement aujourd’hui en y rejouant, tous les points de l’histoire permettent au joueur de s’immerger ; mais le 2 pousse encore plus loin dans l’originalité, au point où à certains moments on peut se dire « mais c’est pas possible, ça n’a plus de sens, c’est devenu un vrai bordel » alors que quand on prend 5 minutes pour y réfléchir, tout est : clair, logique, précis, et efficace.
Le mot de la fin : « Gnagna c’est trop niais » non, pas pour qui possède un minimum de matière grise et comprend les vrais enjeux.
C’est un scénario doublement original, puissant et émouvant, saupoudré de rebondissements surprenants et inattendus, comme on en voit rarement aujourd’hui dans le jeu vidéo.

Le gameplay : l’A-RPG qui séduit

Kingdom Hearts à son propre style de jeu. Bien plus loin qu’un jeu de rôle, nous avons ici à faire à un A-RPG (Action-RPG pour les non néophytes).
Le joueur contrôle un personnage qu’il peut diriger sur la carte comme il le souhaite, il possède à sa disposition en bas à gauche de l’écran un panneau de commande avec des commandes telles que « Attaquer » « Magie « Objet » et autres, ainsi , combiné au joystick directionnel et aux compétences du personnage, le joueur possède divers choix de stratégies afin de vaincre le large panel d’ennemis qu’il rencontrera tout au long de l’aventure.
Ça c’était en ce qui concernait le premier opus, et c’était très agréable à jouer. Cependant dans Kingdom Hearts II, on reprend la même formule de gameplay et on y ajoute quelques nouveautés qui ne sont franchement pas désagréables, à savoir les Fusions (Sora peut fusionner avec Donald ou Dingo OU LES DEUX afin d’acquérir temporairement de nouvelles compétences et de devenir un vrai PGM), et les commandes Réactions, qui servent tout simplement à faire valdinguer les Sans-Cœurs de façon encore plus stylée qu’avec un simple coup de Keyblade.
Les mini-jeux présents sont très agréables à jouer, rien de bien exceptionnel et révolutionnaire mais cependant amusant et original. Tout ce qu’on attend d’un mini-jeu quoi. (peut-être que les quêtes du Vaisseau Gummi sont un peu difficile, je ne saurais juger)
Autre aspect très important du RPG, c’est les QUÊTES ANNEXES. EH OUI, TREMBLEZ, VOUS QUI NE JOUEZ QUE POUR LE SCENARIO, ET QUI RANGEZ LE JEU AU FOND DE SA BOITE APRES L’AVOIR FINI.
Dans Kingdom Hearts II, les quêtes annexes sont diverses et plutôt corsées. Les boss secrets des quêtes annexes vous laisseront probablement avec de lourdes cicatrices mentales (surtout si vous jouez en Extrême, ce que je conseille de faire si vous voulez renforcer l’expérience de jeu, vous n’en serez que plus ému à la fin), et point étonnant : certaines quêtes annexes vous offriront des petites informations sur le scenario, ou mettront en scène de nouveaux mystères que vous ne pourrez résoudre que dans les opus suivant de la série.
Le mot de la fin : le gameplay de Kingdom Hearts II est vraiment très riche, on y trouve toujours moyen de s’amuser et de passer un bon moment, Keyblade à la main, à défoncer chaque Sans-Cœur que l’on trouve.

Conclusion : Une merveilleuse épopée

Square Enix et Disney nous livrent donc encore une fois une merveilleuse épopée lyrique et émouvante, à découvrir sans attendre si ce n’est pas déjà fait, parce que bon le jeu original est sorti en 2005 donc faut pas déconner.
Ce jeu transpire de réussite et de talent scénaristique ce qui, je me répète, est assez rare dans le jeu vidéo aujourd’hui.

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« Riku: Well, there is one advantage to being me... Something you could never imitate. Sora: Really? What's that? Riku: Having you for a friend. » Riku and Sora, Kingdom Hearts II, 2005.

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