L.A. Noire
7
L.A. Noire

Jeu de Team Bondi, Virtuos et Rockstar Games (2011PlayStation 3)

Bon sang, j'aurais essayé.

Je suis allé jusqu'au bout de l'aventure, histoire voir si la trame prenait son envol.

Je me suis raccroché au moteur d'animation faciale, impressionnant.

Mais rien n'y fait. L.A. Noire est chiant. Profondément même.
Mais laissez-vous vous conter mon expérience avec ce jeu.

Au début, c'est plutôt pas mal ; ça part bien, c'est un jeu Rockstar après tout, ils savent y faire. L'ambiance est là, les doublages sont excellents (point qui ne changera pas, du reste), et les personnages semblent plus vivants que jamais grâce au moteur d'animation faciale déjà mentionné.

Bon, on incarne Cole Phelps, un ancien Marine, à présent officier à la LAPD. Il a à première vue le charisme d'une huître, mais bon, attendons de voir.

Premières missions : ça ressemble à GTA, dans les années 40, avec une lourdeur supplémentaire. Les phases d'enquête sont originales, on cherche des indices avant d'interroger des témoins.

Puis c'est le drame : on se rend compte rapidement qu'au bout d'une heure de jeu, on a déjà tout vu de ce que le titre a à nous offrir : des fusillades (barbantes au possible), les phases de recherche d'indices sont on-ne-peut-plus répétitives, et lentes comme c'est pas permis (il faut voir Cole se saisir - à pleines mains - de chaque indice, on se croirait dans un épisode de Derrick), les dialogues sont pas mal, mais on a du mal à anticiper les réactions de Cole... car oui, "Vérité", "Doute" et "Mensonge", ce n'est pas vraiment subtil.

D'ailleurs, permettez-moi un aparté à propos des scènes de dialogues dans les jeux actuels : je n'arrive pas à comprendre en quoi cette nouvelle mode, qui consiste à mettre de grandes idées au lieu des lignes de dialogues au moment de choisir ce que va dire le personnage, est une avancée. Une fois sur deux, le personnage dit l'inverse de ce que l'on pensait !

Bref, digression à part, on est embarqué dans une histoire de tueur pas franchement passionnante, de flics corrompus mais plats au possible (ohlàlà, je suis méchant, regarde-moi), entremêlée de flashbacks sur l'époque où Cole était Marine (la seconde guerre mondiale, donc). Oh, il y a un lien, hein, mais là encore, ce qui serait au mieux un chapitre dans un jeu d'envergure tient lieu de trame principale - et unique - dans ce titre.

En fait, c'est ça le problème de LA Noire : son manque d'envergure, un défaut fort fâcheux quand on est le nouveau produite de chez Rockstar, mis en avant en attendant un hypothétique (mais probable) GTA V. Au final, on se souvient quand même qu'à la base, ce n'est pas Rockstar directement qui travaillait dessus, et que ces derniers n'ont fait que chapeauter le projet, afin de le mener à son terme en l'améliorant autant que possible.

Si c'est ça la version améliorée, je n'ose imaginer à quoi ressemblait l'original...
GT2R
4
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le 14 juin 2011

Critique lue 918 fois

3 j'aime

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