Toi exterminer race que moi je n’aime pas ou toi injure injure
Voilà comment décide de m’accueillir la première forme de vie que je rencontre sur une planète aux couleurs criardes, après avoir éclaté mon vaisseau une douzaine de fois contre un rocher. Non sans m’être bloqué par deux fois, contraint de recommencer l’atterrissage.
L’arche du Captain Blood est un jeu qui, à son premier lancement, m’a donné directement le vertige. Ne sachant pas dans quoi je m’embarquais, j’ai durant les 5 premières minutes explosé ma première planète. C’est au bout de la troisième que je me suis fais la réflexion que ça ne causait pas beaucoup pour un jeu connu pour son système de dialogue. Alors j’ai été parcourir le net, afin de comprendre un peu ce que je fichais là. Et j’ai réalisé que, sans cette recherche préalable, il m’aurait été impossible de comprendre quoi que ce soit de concret.
Vous incarnez le Captain Blood, à la recherche de vos 5 derniers clones maléfiques. Vous parcourrez l’espace en quête d’aliens avec qui entamer un dialogue assez sommaire afin d’obtenir des coordonnées pour vous emmenez rencontrer vos doubles, et les éliminer. Le jeu semble fonctionner par génération procédurale, les coordonnées et les aliens sur qui vous tombez semblant changer à chaque partie.
Le jeu se retrouve rapidement assez répétitif, chaque mini-jeu pour l’atterrissage prend facilement 3 à 5 minutes, parfois même pour au final ne tomber sur personne. Il est également erratique, et il peut arriver que votre personnage se retrouve totalement coincé derrière une falaise, sans possibilité de pouvoir redécoller sans heurter la pierre.
Le système de communication dans le jeu est son gros argument, et il est certain qu’une étude de la sémiotique sur ce média serait clairement pertinente. Mais pour un joueur n’ayant pas l’envie de passer des heures à se placer dans la tête des développeurs, c’est assez abstrait. Il m’est même arrivé de m’embrouiller face à l’un de mes clones, et il est parti bouder plus loin. Le problème, c’est que je ne l’ai jamais retrouvé, et cela a scellé le sort de ma partie.
Pour conclure, je dirais que recevoir ce jeu à l’époque devait être une sacrée expérience pour le joueur, tant les possibilités de conversation et d’exploration semblaient infinies (chaque point de la galaxie étant une coordonnée pouvant comprendre une planète). Mais aujourd’hui, c’est franchement compliqué d’y passer plus d’une heure sans saturer.