Marathomb Raider : 7/16
On l’a déjà dit, la licence Tomb Raider est loin d’être étrangère aux jeux mobiles. Lara Croft GO est le deuxième jeu inédit de la belle sur smartphones, ainsi que le deuxième jeu de la mini-série GO, qui réimaginait des licences d’Eidos avec un aspect stratégique et tour par tour. Mais que donne donc un mélange entre une série au gameplay somme toute complexe et un jeu mobile pensé pour être accessible au plus grand nombre ?
Eh bien ça fait un cocktail détonnant ! La mentalité “case par case” est au coeur de la licence TR depuis ses débuts, elle se marie donc très bien avec cette espèce de relecture moderne des échecs mêlées à une bonne dose d’énigmes.
Concrètement, on fait évoluer Lara d’une case à chaque fois qu’on glisse le doigt sur l’écran. L’aventurière bouge, puis l’environnement autour d’elle (ennemis, éléments de décor…) avance également d’une case. Les actions du joueur ont donc des conséquences directes sur l’espace de jeu, et il faut être attentif à tous les détails pour ne pas rater bêtement un puzzle.
Peu d’actions sont disponibles pour Lara, mais c’est suffisant pour tenir toute la durée du jeu tout en conservant l’esprit de la série. On retrouve bien sûr ses flingues, ses acrobaties pour monter une corniche et son agilité pour escalader des parois, ainsi qu’un tout nouveau lancer de sagaie. Pourquoi pas.
J’ai eu assez peur au début, parce que j’ai bouclé les 5 chapitres du jeu très rapidement, et je trouvais que les énigmes ne se renouvelaient pas assez. Cependant, ma version du jeu contenait les deux DLC sortis à postériori, et ceux-ci proposent de réels casse-têtes qui ont bien mis à mal mon QI à 4 chiffres (dont 2 après la virgule). Sans exagérer, je pense pouvoir affirmer que j’ai passé les deux tiers de mon temps de jeu sur ces deux chapitres. C’est cool de voir que les level-designers ont su renouveler leur concept sur la longueur.
Il y a en revanche un gros point fort dans les niveaux de base, c’est le boss final (qui est en fait le seul boss du jeu). Il est diablement cool, autant physiquement que dans la manière de l’affronter et il exploite à fond le côté puzzle-game. Ca change vraiment des boss plus ou moins moisis de l’ère PS1 ou des QTE en folie d’Anniversary, j’irai même jusqu’à dire que c’est le meilleur boss que j’ai affronté en 7 jeux.
Par contre, je plains ceux qui y ont joué dans les transports, certains niveaux sont tellement prise de tête que c’est un coup à louper son arrêt.
L’autre chose charmante dans ce jeu, c’est sa patte graphique. Toute épurée et très cubique, avec des couleurs vives pour les éléments mouvants, c’est parfaitement adapté à un jeu de réflexion. On perd le côté réaliste des jeux principaux, mais c’est vraiment du chipotage, d’autant que certains niveaux nous en mettent plein les yeux (je pense à ceux du deuxième DLC, qui se déroulent dans un Manoir Croft figé à travers le temps et l’espace).
L’OST suit cette esthétique épurée et propose malheureusement peu de thèmes intéressants. Elle propose d’ailleurs peu de musiques en général, et même les leitmotivs de la série sont quasi-absents.
J’ai assez peu de choses à dire sur ce jeu, qui a dû m’occuper 5 ou 6h, mais vous aurez compris que c’est un coup de coeur ! C’est parfaitement bien adapté à son support et, si l’esthétique Tomb Raider est assez discrète, ça n’empêche pas le jeu de proposer de beaux moments qui auraient parfaitement leur place dans la série.
Je ne peux que vous le conseiller si vous cherchez une occupation lors de vos aller-retours en métro ou bus. Surtout qu’il n’est pas cher et fréquemment soldé (voire offert, c’est comme ça que j’ai eu ma copie).