The last day of June combine chef d'oeuvre artistique/poétique et aberration videoludique.
Lorsque j'ai ouvert le jeu, je me suis retrouvé immédiatement transporté dans cette histoire O combien touchante, me projetant très facilement dans les personnages. A certains moments, les larmes perlaient au bord de mes yeux tant cet univers simple nous fait ressentir la profondeur du propos.
Puis vint le gameplay, le système de jeu... Voilà voilà...
Il s'agit ici de rejouer la même scène vécue par chacun des 4 protagonistes qui entourent le personnage principal, en faisant des aller retours dans le passé afin de sauver notre amoureuse d'un destin funeste. L'idée est excellente mais...
D'une part, on ne peut passer aucune cut scène. Cela parait pinailler, mais lorsque l'on doit refaire la même chose tant de fois, c'est une fonction qui devient essentielle au plaisir du joueur et à l'immersion, l'envie de continuer. A force de répétition inévitable, on y va vraiment à reculons.
D'autre part, il est étonnant que les développers n'aient pas intégré le fait de passer directement d'un personnage à un autre au fil du déroulement de l'histoire. Nous devons terminer chaque scène pour changer de protagoniste. Cela casse le rythme, donne l'impression d'une durée de vie complètement artificielle. C'est vraiment dommage car si l'on regarde dans le passé, divers jeux avaient exploité ce systême avec brio (par exemple Day Of The Tentacle), systême qui à mon sens se justifie complètement ici.
En conclusion, Last Day Of June aurait pu être un chef d'oeuvre mais ses mécaniques lourdingues et sans imagination gâchent complètement l’expérience.
C'est vraiment râlant.