C’est donc vrai, les jeux Lego se suivent et se ressemblent. Depuis l’accaparement de la licence par Traveller’s Tales, un grand nombre de jeux vidéo ont été développés, changeant le plus souvent l’habillage graphique par une série à la mode sans renouveler les mécanismes.
Mon premier jeu a été Lego Undercover, que j’ai adoré (cette fin !). Sa formule en monde ouvert avec un vrai scénario m’a manqué dans celui-ci. Par contre, j’ai retrouvé tout le reste du gameplay.
En soi, c’est efficace, les développeurs sont rodés. Il s’agit toujours d’aller d’un bout à l’autre d’un niveau, en construisant quelques pièces en guise d’énigmes et en se confrontant à différents vilains personnages. Chaque niveau est étudié pour utiliser au mieux les capacités de chaque personnage, afin de varier les situations. De ce point de vue, le jeu ne déçoit pas, le parcourir est sympathique, à défaut de sentir l’originalité. La maniabilité est toujours aussi flottante, mais la tolérance est grande.
Le socle étant le même, c’est l’univers qui compte, à choisir parmi celui qui nous correspond le mieux ou nous fait le plus rêver. Avec une aussi belle franchise que Pirates des caraibes, la prise de risque est minime. C’est la piraterie grand public, que Lego retranscrit dans un jeu encore plus abordable. Les quatre premiers films servent d’inspiration, dans des histoires adaptées mais où l’humour tombe toujours à plat. Sans la faconde de Jack Sparrow ou des autres personnages, puisque le jeu est muet, il ne reste plus que des gags visuels qui amuseront les plus petits. Le charme de la licence opère mollement.
Le jeu est probablement un régal pour les enfants, les défauts ne se voient qu’aux yeux des plus aguerris. Le titre leur est dédié, c’est un jeu familial, qui peut même se faire à deux. Pour les plus grands, il reste des niveaux assez bien conçus, qui enchaînent les petites idées pour garder l’attention. Mais l’univers des Pirates des caraibes ne semble rien apporter, si ce n’est un enrobage qui sent le grand air mais pas le rhum et dont il faudra s’en contenter. Le jeu est soigné, mais la prise de risques est minime.