Le jeu est franchement joli. On se croirait vraiment dans une des aventures de la BD de Peyo. Ubisoft a de bons infographistes.
Seulement, passé ça, on se heurte au concept assez limité du jeu. Une succession de niveaux où on ne contrôle pas vraiment le schtroumpf. Non, il est assez grand (façon de parler) pour courir tout seul. En revanche, il faut tapoter l'écran au bon moment pour le faire sauter et éviter les pièges : pics, fossé, boule de feu, champignons. Moi, ça m'a rappelé Hugo Délire présenté par Karen Cheryl en 1992-1993 où un téléspectateur devait guider le troll en appuyant sur les touches de son téléphone. En passant, vu le succès de l'émission à l'époque, je me souviens du calvaire que vivaient les enfants s'appelant Hugo. A la récré, ça charriait sec, je me souviens.
Au fil des niveaux, évidemment, ça se complique. Il faut sept "éclairs" représentant l'énergie du joueur pour en lancer un. Sachant qu'il n'y a pas de barre de vie. Chaque coup pris entraîne la fin du niveau. Pour faciliter la tâche, il est conseillé d'acheter des schtroumpfs légendaires ayant une capacité qui lui est propre et de les équiper avec des artefacts conférant certains bonus particuliers. Sauf qu'en bon F2P, tout est plus moins payant au bout d'un moment. L'énergie file vite surtout quand on échoue plusieurs fois successivement. Les schtroumpfs et les objets coûtent chers en joyaux. Joyaux obtenus au compte-goutte via une roue journalière ou via les défis du Grand Schtroumpf. Ou dans certains coffres dorés à condition d'avoir le nombre de clé requis.
Bref, malgré toute l'affection qu'on peut avoir pour ce classique de la BD Franco-Belge, Epic Run finira comme toutes ces applications prétendument gratuites pullulant sur Google Play : à la corbeille. Par contre, un bon jeu de plate-forme sur console de salon comme à l'époque des versions Super Nintendo et Megadrive, je ne dis pas non.