"J'aime bien Counter Strike, et j'aime bien Skyrim !"
Entendons-nous bien dès le départ : ce jeu ne vaut pas Skyrim, et on n'éprouve pas le même plaisir à poutrer des mobs comme dans CS. Et le scénario sort tout droit de "la boîte à scénarios qu'on nous ressort à toutes les sauces" (comme dirait PV Nova). Mais voilà, j'ai beaucoup aimé l'idée et c'est plutôt pas mal développé.
Du coup, le scénario, il se fait en deux temps trois mouvements : on commence, on est un quidam moyen (forgeron, en l'occurrence). On est heureux, tout va bien avec notre famille (notre femme, ici), lorsque le vilain pas beau surgit de nulle part et détruit toute notre vie (jusqu'à même prendre la nôtre). On réalise alors qu'un destin extraordinaire nous attend et, rebutant Jésus au rang de novice, on revient à la vie deux-trois heures après notre décès, fort de nouveaux pouvoirs divins qui font de nous un Dragon. Non, non, pas le gros lézard, c'est juste le nom du mage offensif que nous sommes. Du coup, pour faire la tête au carré au bonhomme qui a ruiné notre vie, nous parcourons le monde, défonçons du zombie, détruisons des pierres magiques et en activons d'autres pour acquérir sorts et puissance.
L'idée de faire un FPS basé sur la magie est assez novatrice et plutôt réussie. On acquière des compétences que l'on peut dépenser dans nos sorts pour en augmenter la portée, la puissance ou les effets. Il existe huit types d'éléments dans le monde. On peut créer des sorts de zone, des sorts directs et des sorts de défense. Les sorts peuvent avoir un effet instantané, peuvent avoir de la durée... Bref, le panel de possibilités est large, et c'est à vous de confectionner les assemblages les plus intéressants pour votre stratégie car oui, il y a plusieurs façons de battre les boss, selon que vous préfériez du sort bourrin, du sort de durée ou du sort d'entrave.
Les graphismes ne sont pas follichons follichons et la personnalisation du personnage est inexistante (au-delà de son sexe). Vous me direz qu'on se fout de cette deuxième partie puisque justement, c'est un FPS, mais il est quand même plus facile de s'identifier à son personnage quand on peut le customiser. Du reste, je trouve que les ressources demandées sont un peu exagérées pour la qualité du graphisme que l'on a. Cependant, je féliciterai les animations des sorts qui sont liées d'une part à l'élément du sort, d'autre part au type de sort joué.
Le jeu est plutôt agréable à jouer. Il y a une certaine stratégie dans les agencements des sorts et la tactique que l'on veut mettre en oeuvre. L'inventeur des sauvegardes automatiques est une divinité transcendante dans ce jeu, et même si le scénario est bateau et les graphismes plutôt gourmands, on se laisse prendre à l'univers assez bien. Un jeu pour les mages en manque ou pour les novices en FPS, même si les amateurs du genre trouveront de quoi se faire plaisir.