(ALERTE SPOILER)
L'épisode 3 avait relancé l'intérêt pour la franchise. C'était plein de jolies couleurs, c'était innovant en terme d'environnement, de personnages, c'était drôle, tendre, on ne s'ennuyait pas. Et puis ça se terminait par une montée en tension en forme de point d'interrogation sur la suite, qui nous faisait saliver.
Et puis, bah... L'épisode 4 est arrivé, et c'est décevant. L'éventualité que Daniel soit retenu par une secte religieuse dans le Nevada était presque devenu un secret de Polichinelle même avant la sortie de l'épisode, au vu des indices qui nous étaient fournis (nom des trophées à venir, parcours de Jacob...). Mais ça faisait rêver, on en redemandait. Là, ils nous ont pondu un truc très convenu, la secte évangéliste qui manipule et ment à ses adeptes, point final. Les items narratifs utilisés sont toujours les mêmes et sont tous déjà vus :
- le gentil chauffeur qui prend Sean sur le bord de la route (le même que le gars qui dépose Sean et Daniel devant le motel dans l'épisode 1)
- la mère qui se barre de la maison et qui revient 10 ans après pour se racheter, ça rappelle beaucoup trop la même situation avec la mère de Rachel dans le prequel
- les secrets de la méchante manipulatrice découverts dans des lettres retrouvées dans l'arrière-boutique, puis l'homme de main du gourou qui débarque et il faut se cacher dans le placard, c'est vu et revu dans la franchise, ça fait un peu chier de retrouver la même mécanique narrative
Et puis le raciste rencontré sur le bord de la route est sous-exploité, y'avait moyen de continuer le propos jusque dans la secte, par exemple.
Au final, l'histoire n'avance pas beaucoup, les choix à faire ne sont pas du tout cornéliens, et la musique est toujours bonne mais sans plus. Aucun passage ne m'a réellement bouleversé puisque tout est attendu. Les décors sont certes jolis et bien modélisés, Sean qui marche dans le désert est très bien animé, mais ça ne parvient pas à rattraper le manque d'inspiration narrarive de Dontnod sur ce coup là. D'ailleurs, le lieu de vie de la secte n'a rien de très effrayant. Je m'attendais à un truc paumé dans les montagnes, bien sombre, enfin bref, un truc qui te met dans une sale ambiance, un peu comme quand tu rentrais dans la "dark room" dans la première saison, ça te faisait frissonner et t'avais envie de butter M. Jefferson. Là, je sors de cet épisode de marbre, je n'ai pas ressenti grand chose.
Mon attente au sortir de cet épisode est bien moindre qu'après l'épisode 3.